L’entreprise américaine Chevron intensifie ses efforts pour s’implanter solidement sur le marché algérien des hydrocarbures, un secteur qui offre d’importantes opportunités d’investissement, particulièrement dans l’amont gazier.
Depuis la signature de deux protocoles d’accord en juin dernier à Alger, les dirigeants de Chevron et de Sonatrach multiplient les rencontres pour concrétiser leur partenariat. Les zones d’intérêt ont été définies dans les bassins d’Ahnet et de Berkine, au sud de l’Algérie. Récemment, en marge de la conférence Gastech à Houston, deux réunions de haut niveau ont eu lieu en l’espace de deux jours, soulignant l’importance accordée à cette collaboration.
Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a d’abord rencontré Liz Schwarze, vice-présidente d’exploration internationale de Chevron, puis Clay Nave, président exploration international de Chevron. Ces entretiens visaient à discuter des préparatifs pour la finalisation du contrat de partenariat.
La mise en œuvre de leur projet d’exploration gazière dans les régions de Berkine et d’Ahnet est conditionnée par l’attribution de nouveaux permis miniers par l’Agence nationale pour la promotion et la valorisation des ressources en hydrocarbures, prévue avant la fin de l’année en cours. Cette démarche marque une première pour Chevron sur le marché algérien, qui attire de plus en plus les grands groupes pétroliers depuis son ouverture aux investissements internationaux.
Bénéfices mutuels et contexte concurrentiel
Cette collaboration présente des avantages pour les deux parties. Pour Sonatrach, elle permet le renforcement des efforts de renouvellement des ressources naturelles du pays grâce à des investissements significatifs dans l’amont gazier. Quant à Chevron, elle offre l’opportunité de retour sur la région méditerranéenne, actuellement stable et riche en potentialités d’exploration.
L’intérêt pour le marché algérien ne se limite pas à Chevron. ExxonMobil se prépare également à faire son entrée dans le domaine de l’exploration gazière en Algérie, ciblant des régions à fort potentiel en gaz conventionnel et non conventionnel, notamment les bassins d’Ahnet, Berkine et Gourara.