L’Italien Saipem versera à Sonatrach 200 millions de dollars en échange du règlement à l’amiable de leurs litiges - Maghreb Emergent

L’Italien Saipem versera à Sonatrach 200 millions de dollars en échange du règlement à l’amiable de leurs litiges

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Un des litiges ayant opposé les deux groupes a porté en 2014 sur l’exécution d’un contrat signé six ans plus tôt pour la construction d’une usine d’extraction des liquides associés à Hassi Messaoud (Sud) et de séparation d’huile (projet LPG). Tranchant le litige, une cour internationale a condamné Saipem en décembre 2017 pour « négligence grave », lui ordonnant de verser à Sonatrach 135 millions de dollars en guise de réparation pour « perte de production ».

   

Le PDG du groupe public algérien Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et le PDG du groupe italien d’ingénierie et d’exploration pétrolières Saipem ont signé hier à Alger un accord relatif au règlement des contentieux opposant leurs compagnies. C’est ce que rapporte l’agence Algérie Presse Service qui, citant le patron de la compagnoe pétro-gazière algériene, indique que  celle-ci recevra de son désormais ancien partenaire la somme de 200 millions de dollars à Sonatrach, représentant le montant cumulé pour l’ensemble des litiges ainsi réglés à l’amiable.

L’accord a été qualifié d’« historique » par le patron du groupe italien, filiale du géant ENI, tandis que son homologue algérien l’a considéré comme un moyen permettant d’« enterrer les litiges » entre les deux ex-partenaires.

Les deux parties ont annoncé, dans un communiqué commun rapporté par les agences de presse, que l’accord représentait « une avancée importante dans les relations entre les deux sociétés » en mettant fin à un contentieux qui leur était « préjudiciable ».

 

Plusieurs contrats résiliés

 

Un des contentieux ayant opposé les deux groupes par le passé a porté en 2014 sur l’exécution d’un contrat signé en 2008 pour la construction d’une usine d’extraction des liquides associés à Hassi Messaoud (Sud) et de séparation d’huile (projet LPG).

Tranchant ce contentieux, une cour internationale, rappelle l’agence APS, a condamné Saipem en décembre 2017 pour « négligence grave », lui ordonnant de verser à son partenaire algérien 135 millions de dollars en guise de réparation pour « perte de production ».

Selon le communiqué conjoint rendu public par Sonatrach et Saipem, l’accord conclu hier met « un terme aux procédures en cours » concernant ce contrat signé en 2008 mais aussi ceux portant sur la réalisation d’une usine de liquéfaction de gaz à Arzew (Ouest), la construction d’un oléoduc GPL à Hassi R’Mel (Sud) et la réalisation d’une unité de production gazière et pétrolière sur le champ Menzel Ledjmet (grand Sud). 

Des rapports marqués par des accusations de corruption

 

Pour rappel, la justice italienne enquête encore sur des accusations pesant sur des dirigeants de Saipem soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin à des responsables algériens pour faciliter l’obtention de marchés. L’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelill, est un de ces responsables.

En 2016, Saipem a été condamné par la justice algérienne à une amende équivalant à 34.000 euros dans le cadre du procès pour corruption de l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane.

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