Interrogé sur les propos d’un responsable de GRTgaz (filiale de la société française Engie), cités par des médias français, qui a fait état d’une rupture dans l’approvisionnement en gaz du Sud-ouest de la France à partir de l’Algérie, une source de la compagnie pétrolière nationale a expliqué que les quantités contractuelles destinées à cette région française avaient été « totalement épuisées » par l’opérateur Engie (ex. GDF Suez), et ce, en raison de la hausse de la consommation suite notamment à la persistance des mauvaises conditions climatiques en France.
Le groupe Sonatrach « n’a pas failli à ses engagements contractuels » en matière d’approvisionnement de la France en gaz naturel, a indiqué jeudi à l’APS une source de la compagnie pétrolière nationale, précisant que la partie française a consommé la totalité de son quota provenant de l’Algérie.
Questionné sur les propos d’un responsable de GRTgaz (filiale de la société française Engie), cités par des médias français, qui a fait état d’une rupture dans l’approvisionnement en gaz du Sud-ouest de la France à partir de l’Algérie, la même source a expliqué que les quantités contractuelles destinées à cette région française avaient été « totalement épuisées » par l’opérateur Engie (ex. GDF Suez), et ce, en raison de la hausse de la consommation suite notamment à la persistance des mauvaises conditions climatiques en France.
Ainsi, la partie française a sollicité Sonatrach pour l’approvisionner en quantités supplémentaires de gaz, mais Sonatrach « est dans son droit de décliner cette demande en raison de ses engagements avec d’autres clients », a-t-elle ajouté.
Le recours d’Engie à Sonatrach pour augmenter ses livraisons gazières s’explique par le retour à la hausse des prix de gaz sur le marché spot puisqu’il est indexé sur les cours du pétrole brut, précise la même source, rappelant que la compagnie algérienne avait subi des pressions de la part des sociétés françaises et européennes pour réviser les prix contractuels de gaz dans le sillage de la chute des prix de pétrole.
« La partie française voulait renégocier les contrats gaziers à long terme avec Sonatrach lorsque les prix (de gaz) étaient bas. Ils (les Français) voulaient faire pression sur Sonatrach pour renégocier ces contrats », a relevé la même source.
« Et comme le mauvais temps persiste en Europe alors que les prix du pétrole sont relativement en hausse actuellement, les Français ont besoin de quantités supplémentaires et ont exprimé leurs besoins à la partie algérienne », a-t-elle ajouté.
Interrogé jeudi à Alger par la presse sur les propos de GRTgaz, en marge de la signature d’un contrat entre Sonatrach et deux groupes industriels publics, le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a estimé inopportun de « se soucier à la place de cet opérateur » français.
« Nous, à notre niveau, nous n’avons aucun problème…maintenant pourquoi voulez-vous qu’on s’inquiète à la place des Français? », a-t-il répondu.