Les autorités algériennes ont frappé fort ces derniers jours pour lutter contre la spéculation sur les produits alimentaires de base. Une manne qui intervient dans un contexte où certains produits alimentaires de large consommation connaissent des perturbations dans la production (lait, semoule…) et dans la distribution.
En effet, durant la période allant du 10 au 13 octobre en cours, des condamnations allant de 8 à 12 ans de prison ferme, ont été prononcées contre 10 prévenus pour des actes de spéculation illicite, indique jeudi un communiqué du ministère de la Justice.
Le communiqué précise que certains d’entre eux ont été déférés devant les tribunaux, conformément aux procédures de comparution immédiate, tandis que d’autres ont été déférés au pôle spécialisé dans les affaires de criminalité trans-nationale organisée.
S’agissant des affaires déférées devant les tribunaux, selon les procédures de comparution immédiate, « des peines allant de 8 à 12 ans de prison ferme ont été prononcées contre dix (10) prévenus, et des amendes allant d’un (1) million à dix (10) millions de DA ».
Dans ce contexte, « le tribunal de Chéraga a prononcé une peine de 12 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un (1) million de DA contre le dénommé (S.Kh), tandis que le tribunal de Tiaret a prononcé une peine de 12 ans de prison ferme, assortie d’une amende de dix (10) millions de dinars contre les dénommés (S.DJ) et (A.B) ».
« Le tribunal de Chlef a prononcé une peine de 12 ans de prison ferme assortie d’une amende de 10 millions de DA à l’encontre du dénommé (B.H), tandis que le tribunal de Koléa a prononcé une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de deux (2) millions de dinars à l’encontre du dénommé (B.A.S).
Pour avoir commis les mêmes faits, « le tribunal de Tipasa a prononcé une peine de 10 ans de prison assortie d’une amende d’un (1) million Da à l’encontre des accusés (Z.M) et (A.I), tandis que le tribunal de Ouargla a prononcé une peine de dix ans de prison et deux millions de dinars contre le plaignant (B) », ajoute la même source.
Par ailleurs, « le tribunal d’Amizour a également prononcé une peine de 10 ans de prison et une amende de deux (2) millions DA à l’encontre des accusés (B.S), tandis que le tribunal de Khemis Miliana a prononcé une peine de 8 ans de prison et une amende d’un (1) million Da à l’encontre de l’accusé (B.S) ».
S’agissant « des dossiers soumis à la section lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, 35 individus originaires des wilayas de Boumerdes, Djelfa, El Tarf, Tébessa, Ouargla, Tamanrasset, Sétif, Souk Ahras et Adrar ont été présentés et poursuivis pour spéculation illicite, dans le cadre d’une bande criminelle organisée avec renvoi devant le juge d’instruction, où 30 d’entre eux ont été placés en détention provisoire ».
Le ministère de la Justice a indiqué, dans son communiqué, que « les enquêtes sont toujours en cours à ce propos, et l’opinion publique sera informée de l’issue des procès en temps voulu ».
La tutelle a également rappelé que « la répression sécuritaire et judiciaire du crime de monopole et de spéculation illégale, étant un crime économique, est une décision nationale visant à lutter contre ce phénomène et à rétablir la stabilité du marché national ».
Avec APS