Standard & Poor's : les géants pétroliers dans la zone rouge - Maghreb Emergent

Standard & Poor’s : les géants pétroliers dans la zone rouge

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Plusieurs grandes entreprises du secteur pétrolier et gazier risquent une baisse de leur notation financière, en raison des défis auxquels elles sont confrontées, notamment la volatilité des cours et la croissance du renouvelable.

Dans un communiqué publié cette semaine, l’agence de notation financière S&P Global Ratings, a annoncé un probable abaissement des notes des géants pétroliers en estimant que « la transition énergétique, la volatilité des cours et la plus faible rentabilité augmentent les risques des producteurs de pétrole et de gaz ».

S&P a ainsi suggéré qu’il y a de fortes chances que les notes soient abaissées pour neuf entreprises et leurs filiales, dont les américains Chevron et ExxonMobil, l’anglo-néérlandais Royal Dutch Shell, le français Total et le chinois CNOOC.

Le britannique BP, a en outre été assortie d’une perspective négative, une décision moins radicale signifiant qu’elle pourrait être abaissée au cours des deux prochaines années ou bien maintenue.

Cette décision d’abaissement, s’appuie sur des changements de fond pour l’industrie, comme les défis significatifs et les incertitudes engendrées par la transition énergétique, y compris les déclins de leurs marchés en raison de la croissance des renouvelables, note le communiqué de S&P.

La même source souligne aussi la volatilité actuelle des cours, causée par la chute de la demande avec la crise du Covid-19, qui pourrait perdurer à l’avenir.

Rappelons que sur fond de chute des cours de l’or noir et de baisse de la consommation, les plus grandes entreprises pétrolières ont affiché d’énormes dépréciations d’actifs au cours des trimestres précédents. Pour l’exemple, l’Américain ExxonMobil a inscrit une charge de 17 à 20 milliards de dollars dans ses comptes du quatrième trimestre dernier.

Qu’en sera-t-il de Sonatrach ?

Pour la compagnie pétrolière algérienne, Sonatrach, les résultats financiers de l’année écoulée ne sont pas plus satisfaisants que celles des géants mondiaux du secteur pétrolier.

Selon le bilan annuel du ministère de l’Energie, le volume global des exportations d’hydrocarbures a atteint 82,2 millions en tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020 pour une valeur de 20 milliards de dollars, soit des baisses respectives de 11% et de 40% par rapport à 2019.

La  plupart des indicateurs du secteur ont connu une tendance baissière durant l’année 2020, en raison de l’impact de la pandémie du Covid-19. La baisse des cours du pétrole ont engendré une perte de près de 23 dollars par baril (-35%).

La question est de savoir si Sonatrach faisait partie des majors pétrolières et gazières et indexée par S&P, ne sera-t-elle pas aussi concernée par les notations financières ?

Il est à noter que Standard & Poor’s (S&P) est une filiale de McGraw-Hill, qui publie des analyses financières sur des actions et des obligations. C’est une des quatre principales sociétés de notation financière, connue sur le marché américain pour son indice boursier S&P 500.

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