Julian Assange pourrait demander à la France de lui accorder l’asile politique après la décision de la justice suédoise d’abandonner l’enquête préliminaire sur les accusations de viol visant le fondateur de WikiLeaks, a annoncé son avocat Juan Branco vendredi.
Dans communiqué, le juriste explique que son client est « le seul prisonnier politique officiellement reconnu par l’Onu en Europe de l’Ouest » et appelle le président français à intervenir politiquement afin d’offrir à Julian Assange l’asile politique.
L’Australien, qui vit reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres depuis 2012, a toujours nié les accusations de viol et a refusé d’être extradé vers la Suède de peur, selon lui, d’être ensuite extradé vers les Etats-Unis.
Dans un communiqué émis par les services des procureurs suédois, il est écrit que « la procureure en chef Marianne Ny a décidé aujourd’hui d’interrompre l’enquête préliminaire sur l’accusation de viol concernant Julian Assange ».
Cette décision clot de fait une bataille juridique entamée il y a sept ans lorsque deux jeunes femmes avaient déposé des plaintes contre le fondateur de WikiLeaks en 2010 pour viol et agression sexuelle. L’abandon de l’enquête préliminaire ne garantit toutefois pas la fin des difficultés pour Julian Assange, aujourd’hui âgé de 45 ans.
La police londonienne a en effet prévenu, peu après l’annonce des procureurs suédois, que le fondateur de WikiLeaks serait arrêté s’il quittait la mission diplomatique équatorienne, en vertu d’un mandat de 2012 lié à une infraction aux conditions de sa mise en liberté sous caution.
Julian Assange redoute avant tout une extradition vers les Etats-Unis après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels diplomatiques et militaires américains sur le site WikiLeaks en 2010.