Des professeurs algériens s’attaquent au mouvement populaire du 22 février 2019 à travers les médias publics. Ils prétendent que le Hirak est orienté par des Organisations non gouvernementales (ONG) internationales et qu’il est né après une réunion à Paris. Des déclarations qui ont suscité beaucoup de réactions.
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« Des Organisations non gouvernementales (ONG) internationales tentent d’orienter le Hirak pour aboutir à une situation de chaos en Algérie », a déclaré un professeur de philosophie lors d’un entretien accordé à l’Agence presse service (APS) ce mardi 26 mai 2020. Pour Mohamed Bouhamidi, « le Hirak originel n’existe plus. Le Hirak a muté du fait que ce mouvement était fini dès le mois de mai (2019) ».
« Ces Organisations dont parlent certains médias étrangers et autres ONG internationales, veulent par contre opposer cette légitimité présumée du Hirak pour perpétuer une non solution politique, maintenir le plus haut niveau possible de tension pour aboutir à une situation de chaos » a dit Mohamed Bouhamidi. Ce dernier a notamment accusé l’opposant Larbi Zitout d’avoir combiné avec l’axe USA-OTAN-Israël de vouloir créer le chaos en Algérie. « Puis pour se dégager de cette impasse du vendredi ces organisations renforcées par des combinaisons avec le ‘youtubeur’ Zitout ont projeté la solution du samedi, avec l’obstination à jeter l’Algérie dans le cycle de la stratégie USA-OTAN-Israël de créer le chaos sans fin sur toutes les lignes de fractures possibles ethniques, linguistiques, culturelles, religieuses… », a-t-il souligné ».
Le sociologue et professeur à l’École nationale supérieure de journalisme Mohamed-Lakhdar Maougal a déclaré dans l’émission spéciale « L’apport du Hirak à l’Algérie Nouvelle » sur la chaine de télévision publique Canal Algérie, que le Hirak est né après une réunion à Paris. Selon lui, cette réunion a été « commanditée par la chaîne El Magharibia ». « La localisation de la réunion à Paris a étonné tout le monde, vu que les commanditaires (El Magharibia) étaient basés à Londres » a ajouté Mohamed Maougal.
Les deux déclarations ont suscité la colère de plusieurs militants et activistes, qui ont rejeté les accusations des deux professeurs et qui ont dénoncé la politique des médias publics qui passent ce genre de déclaration, mais qui ne donnent pas la parole aux opposants et acteurs du Hirak.