Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, n’a pas mâché ses mots lors de l’inauguration du « Four Weeks Market », au centre commercial « Marina Mall » à Alger, ce dimanche. Face à la flambée des prix de la sardine, il a exprimé son mécontentement et son inquiétude pour les consommateurs algériens.
Devant les étalages sur lesquels la sardine est affichée à 900 dinars le kilo, un prix jugé exorbitant, le ministre a dénoncé une situation qu’il qualifie de « honteuse ». « Il serait inacceptable d’aller vers l’importation de la sardine alors que ce produit est disponible en Algérie », a-t-il martelé, pointant du doigt les spéculateurs qui, selon lui, manipulent les prix pour en tirer des profits excessifs.
Zitouni a rappelé que la sardine, produit de base pour de nombreux Algériens, est devenue quasiment inaccessible sur les marchés en raison de ces prix « artificiellement élevés ». Il n’a pas exclu des mesures radicales pour remédier à cette situation, faisant référence à l’intervention réussie sur le marché du poulet, où des actions gouvernementales ont permis de réguler les prix. « Nous serons obligés de casser les prix imposés par les spéculateurs », a-t-il averti, appelant à des conventions entre l’État et les pêcheurs pour garantir des prix plus abordables.
Le ministre a également souligné que la production nationale de sardine n’est pas en cause, ce qui rend cette hausse des prix d’autant plus incompréhensible. « Est-ce que nous avons un manque dans la production de la sardine ? Non ! Pourquoi alors ce prix élevé ? » s’est-il interrogé, réitérant la nécessité de protéger à la fois le pouvoir d’achat des consommateurs et les intérêts des pêcheurs.
« L’importation du poulet est temporaire »
En parallèle, Zitouni a abordé la question du poulet importé récemment introduit sur le marché. Selon lui, cette mesure est temporaire et vise à pallier les difficultés rencontrées par les producteurs locaux durant la saison estivale. Il a exhorté les opérateurs du secteur à réinvestir rapidement le marché avec des produits locaux à des prix compétitifs, pour éviter de prolonger cette situation transitoire.
En somme, les déclarations de Tayeb Zitouni traduisent une ferme détermination à lutter contre les abus de prix sur le marché de la sardine, tout en appelant à une collaboration accrue entre les différents acteurs pour assurer une stabilité durable des prix, tant pour la sardine que pour d’autres produits de première nécessité.