Le gouvernement algérien vient d’annoncer une réorientation significative de sa politique économique extérieure. Le Président Abdelmadjid Tebboune a présenté un ensemble de mesures destinées à dynamiser les exportations hors hydrocarbures, marquant ainsi un tournant dans la stratégie commerciale du pays. Parmi les dispositions les plus notables, l’autorisation d’exporter l’huile, le sucre et les pâtes, des produits jusqu’alors interdits à l’exportation.
Cette libéralisation des exportations concerne « les secteurs de production dont les capacités ont dépassé les besoins nationaux », a précisé le chef de l’État lors de la cérémonie de remise du Prix du Président de la République du meilleur exportateur pour l’année 2023. Une décision qui témoigne de la volonté du gouvernement de valoriser la surproduction nationale et de diversifier les sources de revenus du pays.
Le Conseil du Renouveau Economique Algérien (CREA) a salué ces nouvelles orientations, les qualifiant de « mesures salvatrices » qui vont « permettre d’amplifier de manière très significative le volume et la diversification des produits exportés et de rehausser encore plus l’image positive de notre pays ».
Au-delà de cette ouverture, le Président Tebboune a annoncé une refonte globale de la stratégie d’exportation. Parmi les mesures phares, on note la création de bases logistiques dédiées à l’exportation dans tous les pôles économiques du pays, l’extension du réseau bancaire algérien à l’étranger, particulièrement en Afrique, et l’ouverture de nouvelles lignes commerciales aériennes et maritimes.
Ces initiatives s’inscrivent dans une vision plus large visant à « redéfinir la carte du commerce extérieur du pays, en tenant compte de l’intérêt national et des défis géopolitiques mondiaux », selon les propos rapportés du Président.