Téhéran veut vendre du pétrole contre son maintien dans l’accord sur le nucléaire - Maghreb Emergent

Téhéran veut vendre du pétrole contre son maintien dans l’accord sur le nucléaire

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Le guide iranien  veut aussi que les pays européens signataires de l’accord maintiennent leurs échanges commerciaux avec la République islamique.

L’Iran pose ses conditions pour rester dans l’accord qu’il a conclu sur ses activités nucléaires.  En effet, après le retrait américain de cet accord sur le nucléaire iranien le 8 mai dernier, le Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, a formulé sept conditions adressées à la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne  dont la plus importante est la poursuite de l’achat du pétrole iranien.

Ainsi, parmi les conditions que pose l’ayatollah Ali Khamenai sur son site Internet, il y a la nécessité que les trois pays européens auxquels il a adressé son message continuent à acheter le pétrole iranien pour compenser les parts de marchés qui auront été perdu avec les Etats-Unis. «Il faut que l’Europe garantisse pleinement les ventes de pétrole iranien. Si les Américains venaient à pénaliser nos ventes de pétrole, il faudra que les Européens compensent et achètent du pétrole iranien», a-t-il écrit. Mais pas seulement, le guide iranien  a jouté que ces trois pays doivent  préserver leur commerce avec la République islamique pour l’aider à parer à d’éventuelles sanctions américaines. «Il faut que les banques européennes préservent le commerce avec la République islamique. Nous ne voulons pas entamer de conflit avec ces trois pays mais nous ne leur faisons pas non plus confiance», a dit Ali Khamenei.

Cette condition, la première et sans doute la plus importante vu ses effets directs sur l’économie iranienne, a toutes les chances d’être acceptée par les partenaires européens de l’Iran. D’une part, parce que son rejet risque de pousser l’Iran à se retirer de son accord sur son nucléaire. D’autre part, parce que les signataires européens de l’accord de Vienne, officiellement nommé Plan d’action global conjoint (PAGC), promettent de faire des pieds et des mains pour le sauver, malgré le retrait américain.

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