Face à la dégradation des relations Algéro-françaises, le président Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou s’apprêtent à réunir plusieurs ministres pour faire le point sur les relations bilatérales et définir une stratégie diplomatique. Cette réunion, annoncée par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, marque une étape importante dans la gestion des désaccords entre les deux pays.
Le ministre Barrot a clairement exprimé mercredi à l’Assemblée nationale la position française, soulignant qu’aucun des deux pays n’avait “intérêt à ce que s’installe une tension durable”. Dans une démarche d’ouverture, il s’est dit prêt à se rendre à Alger pour aborder l’ensemble des questions bilatérales, au-delà des seuls points de friction récents.
Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis plusieurs mois, marquées par une succession d’incidents diplomatiques. Le soutien de Paris au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental a constitué un premier point de rupture majeur. La situation s’est encore complexifiée avec l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et la récente affaire de l’influenceur algérien expulsé de France.
Malgré ces tensions, des signaux positifs émergent. La visite à Alger de Nicolas Lerner, directeur général de la DGSE, représente une tentative de maintenir le dialogue, particulièrement dans le domaine sécuritaire où la coopération est suspendue depuis l’été dernier.
Y.K