En pleine période estivale, les deux plus importantes compagnies aériennes françaises qui desservent les pays maghrébins, Air France et Aigle Azur, annoncent un nouveau cycle de grèves à partir de demain mercredi 27 juillet.
Dans les aéroports français, la colère des vacanciers maghrébins est à son paroxisme: beaucoup d’entre eux, avec leurs familles, seront pris en tenailles par les grèves annoncées d’Air France et Aigle Azur. Ces deux compagnies aériennes, qui desservent l’Algérie, le Maroc et la Tunisie connaîtront cette semaine des mouvements de grèves, qui risquent d’impacter leurs vols sur les aéroports maghrébins. Les hôtesses et stewards d’Air France entament une grève, mercredi 27 juillet pour une durée d’une semaine. Au moins 30% des vols intérieurs et moyen-courriers et moins de 10% des long-courriers seront annulés, selon une première estimation. Quant aux pilotes français d’Aigle Azur, ils ont déposé un préavis de grève qui « pourrait potentiellement affecter les périodes du 28 juillet au 4 août 2016 inclus et du 27 août au 3 septembre 2016 inclus, et entraîner de possibles perturbations opérationnelles », indique un communiqué de la compagnie. Aigle Azur dessert plus particulièrement l’Algérie, dont les aéroports d’Alger et Bejaia. La grève d’une partie du PNC d’Air France a suscité également la colère de nombreux Tunisiens résidant en France qui ont programmé leur retour au pays. Cette grève durera jusqu’au 2 août prochain. Les Tunisiens de France ayant réservé dans les vols d’Air France pendant cette période vont trouver des difficultés à changer, au dernier moment, de compagnie et passer leurs vacances en Tunisie. Sauf si les compagnies tunisiennes (Tunisair et Nouvelair) réussissent à programmer, au pied levé, des vols supplémentaires. Ce débrayuage sera observé par deux syndicats d’hôtesses et de stewards (Unsa-PNC et SNPNC), qui représentent à eux seuls 45% du personnel navigant d’Air France. Le conflit entre la direction et les syndicats porte sur la prolongation pour 3 ans supplémentaires de l’actuel protocole d’accord, qui fixe les règles en matière de progression de carrière, de rémunération et de couverture sociale. La direction refuse d’aller au-delà d’une prolongation de 17 mois.