Le blocage de notre confrère en ligne TSA devient décidément chronique. Ce site a été bloqué une première fois le 12 juin dernier. Après un rétablissement pendant trois semaines en novembre, il a été de nouveau bloqué le 4 décembre.
Face à ce problème, le co-fondateur du journal en ligne TSA, Hamid Guemache, monte au créneau et dénonce des méthodes de censure scélérates, héritées de l’ancien système.
« TSA a été bloqué et continue de l’être en dehors de tout cadre légal. Cela prouve que rien n’a changé. Notre site a été déjà suspendu arbitrairement en 2017. Il est malheureux de constater que le même procédé dont a usé Said Bouteflika, qui est actuellement en prison, soit réédité en 2020 », s’insurge le co-fondateur de TSA. Il regrette que le blocage de ce dernier ait lieu en « dehors de tout cadre légal, avec en face l’absence de toute voie de recours».
Il rappelle, par ailleurs, les nombreuses tentatives d’intimidation et autres menaces qui ont pesé à un moment donné sur le directoire de TSA. « Cette énième censure prouve encore une fois que celui qui détient le pouvoir fait ce qu’il veut. Or, nous concernant, il s’agit de la survie d’un média qui a fait largement preuve de son professionnalisme», prévient-il non sans appeler au respect des textes de lois qui existent pourtant. « Les lois existent et il suffit juste de les appliquer, notamment la loi de 2012 relatives aux journaux électroniques», dit-il encore. « Ce blocage sonne comme une sanction contre un journal en ligne dont le seul tort a été de couvrir exhaustivement le Hirak», poursuit Hamid Guémache sur un ton d’amertume.
« C’est une injustice, de la hogra contre un site qui a réussi uniquement grâce au travail de ses journalistes, ce qui dérange les partisans de la caporalisation des médias », conclut Hamid Guemache.