Commentant un discours de Béji Caïd Essebsi sur l’égalité successorale entre les hommes et les femmes et l’autorisation du mariage des femmes tunisiennes avec des non-musulmans, le prédicateur Wajdi Ghonim a qualifié le chef d’Etat tunisien de « criminel », de « mécréant », d’« apostat », entre autres qualificatifs.
La Tunisie a convoqué hier l’ambassadeur turc à Tunis pour protester contre les déclarations violentes du prédicateur égyptien Wajdi Ghonim, auquel Ankara offre l’asile politique, à l’endroit du président tunisien suite à son discours du 13 août dernier sur l’égalité successorale entre les hommes et les femmes et l’autorisation du mariage des femmes tunisiennes avec des non-musulmans.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères, rapportent des médias tunisiens, s’est étonné, auprès du diplomate turc, de voir « le dénommé Wajdi Ghonim » profiter de sa résidence en Turquie « pour attaquer l’Etat tunisien et ses symboles ».
Pour rappel, dans une vidéo commentant le discours de Béji Caïd Essebsi du 13 août dernier, le prédicateur égyptien a qualifié le chef d’Etat tunisien de « criminel », de « mécréant », d’« apostat », entre autres qualificatifs. Il a notamment déclaré : « Ces mécréants veulent changer les lois d’Allah. Je vous déteste […] au nom d’Allah. Je ne vous aimerai qu’à 3 conditions : que vous vous repentissiez, deveniez musulmans et acceptiez l’instauration de la charia. »
Selon des médias tunisiens, l’ambassadeur turc à Tunis a qualifié d’« inacceptables » les déclarations de Wajdi Ghonim.