Le bilan de l’attentat terroriste mardi en fin de journée à Tunis contre un véhicule de transport de la garde présidentielle s’est alourdit avec la découverte d’un corps près des lieux de l’attentat, sur l’Avenue Mohamed V.
Un précédent bilan faisait état de 12 morts et 20 blessés. Selon un responsable du ministère, une treizième dépouille a été retrouvée sur les lieux de l’attentat. Douze des victimes sont des membres de la sécurité présidentielle, « la treizième n’a pas encore été identifiée », précise la même source, ajoutant que sur les 20 blessés, « quatre sont des civils ». Mardi en fin d’après midi une violente explosion avait ébranlé l’Avenue Mohamed v, pulvérisant un bus de la sécurité présidentielle, garé dans une petite rue perpendiculaire à l’avenue Mohamed-V, l’une des principales artères de la capitale. La nature de l’explosion n’a pas encore été révélée. Le président Tunisien Béji Caïd Essebsi a rétabli l’état d’urgence dans le pays et instauré un couvre-feu nocturne dans le Grand Tunis. Un précédent bilan faisait état de 14 morts, avant qu’il ne soit revu à la baisse à 12 morts. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, avait dans les premiers instants de l’explosion évoqué un bilan encore provisoire de 11 morts sur la première chaîne de la télévision publique. « La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts », a de son côté affirmé une source de sécurité sur place. Cette explosion ayant visé un bus de la sécurité présidentielle es ‘’un attentat’’ avait affirmé le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui.
L’EI derrière les attentats en Tunisie
Le groupe terroriste Etat islamique (EI), qui avait revendiqué les attentats du vendredi 13 novembre à Paris ayant fait 130 morts et plus de 300 blessés, avait également revendiqué les deux attentats de mars et juin dernier en Tunisie. Le premier avait visé le 18 mars 2015 des touristes au musée du Bardo, faisant 22 morts. Le 26 juin ensuite, dans la station balnéaire de Port El-Kantaoui, près de Sousse, 38 touristes sont assassinés. L’acte est revendiqué par l’Etat Islamique Pourtant, juste après l’attentat du musée du Bardo, la Tunisie avait annoncé la mise en place d’un «plan exceptionnel pour sécurise ses sites touristiques, avec notamment le déploiement d’un millier d’agents armés supplémentaires dans ces zones. Auparavant, en 2014, des terroristes d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), avaient assassiné deux figures de proue de la gauche tunisienne, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Les frontières tuniso-algériennes restent enfin encore infestées de terroristes d’Aqmi, l’armée tunisienne n’arrivant pas pour le moment à les déloger du mont Chaambi où ils sont retranchés.