Le PIB en volume a diminué de 1,7% au premier trimestre 2020, par rapport au même trimestre de 2019 et de 2% par rapport au quatrième trimestre de 2019, selon les données de l’INS, publiées, vendredi.
La valeur ajoutée des industries manufacturières a accusé une baisse de 1,6% au premier trimestre 2020 par rapport à la même période et au quatrième trimestre de 2019.
Ce fléchissement s’explique par la régression de la production dans les secteurs du textile-habillement et du cuir et chaussures (-15,3%), des industries mécaniques et électriques (-9,2%) et des industries des matériaux de construction et de la céramique (-8,4%).
En revanche, la valeur ajoutée du secteur des industries chimiques a enregistré une hausse de 15,6%, celle des industries agroalimentaires a augmenté de 20,3%, suite à la production record de l’huile d’olive.
La valeur ajoutée des industries non-manufacturières a enregistré un repli de 4,5% en glissement annuel et de 5,2% par rapport au 4ème trimestre de 2019.
Cette baisse est imputable, d’après l’INS, à la diminution de la production dans le secteur d’extraction du pétrole et du gaz naturel de l’ordre de 4,8%, ainsi que du secteur du bâtiment de 8,9%.
En contrepartie, le secteur des mines a connu une hausse de 19,7% grâce à l’évolution de la production des phosphates qui s’est établie à 1,2 millions de tonnes durant le premier trimestre de 2020 contre 0,8 millions de tonnes durant la même période de l’année écoulée.
Le secteur des services marchands est l’un des secteurs les plus touchés par la pandémie du coronavirus et les mesures de confinement sanitaire, indique l’INS. Ce secteur a enregistré une baisse de sa valeur ajoutée de 3,4% en glissement annuel et de 4,6% par rapport au 4ème trimestre de 2019. Il s’agit de la première baisse enregistrée depuis le 4ème trimestre de 2015.
Ce changement de tendance est dû à la régression de la valeur ajoutée de la plupart de ses secteurs, à l’instar de celui des services hôteliers, de la restauration et des cafés (-16,8%) en raison de la décision de fermeture des cafés et restaurants depuis le mois de mars et de la propagation du virus en Europe depuis le mois de février qui a fortement pénalisé les services hôteliers engendrant un repli de 23% du nombre des nuitées passées.
La valeur ajoutée du secteur du transport a aussi baissé de 12,1% en raison de la régression de l’activité de tous les moyens de transport sous l’effet de la baisse de l’activité économique, des restrictions imposées sur les déplacements intérieurs et extérieurs et de la détérioration des transactions du commerce extérieur.
Le secteur des services non marchands (essentiellement les prestations de services administratifs) a réalisé une légère hausse de 0,3%.