Les activités de “Petrofac”, société pétrolière tuniso-britannique de prospection et d’exploitation énergétique, ont été totalement bloqués en Tunisie, a confirmé, mercredi, à la TAP la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Héla Cheikhrouhou.
La ministre de l’Energie a regretté, en marge d’une rencontre tuniso-allemande sur l’énergie, cet arrêt causé par les protestations des citoyens, qui ont bloqué, à Kerkennah, les camions transportant du condensat (gaz inflammable). “Malgré tous les efforts déployés par la société civile, le gouvernement et les sociétés pétrolières pour trouver un terrain d’entente, les activités de la société ont été bloquées”, déplore Cheikhrouhou.
Le groupe britannique de services pétroliers avait décidé de partir de la Tunisie en septembre dernier après les blocages répétitifs des activités par les mouvements de protestation des chômeurs. Imed Derouiche, Directeur général de Petrofac-Tunisie déclarait déclarait alors que « les sit-in et les blocages à répétition du champ gazier de Karkanah coûtent près de 200 mille dollars par jour ». En 2014, la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) s’est vu obligée de s’approvisionner en gaz naturel algérien. En février 2016, suite à de nombreux actes de protestation, Petrofac avait avancé un éventuel départ du pays, parallèlement au gel des investissements (prospection et exploitation énergétique). Petrofac était revenue sur sa décision après avoir trouvé un accord avec l’Etat tunisien.
La société Petrofac, qui détient 45% des actions du projet d’exploitation de gaz à Kerkennah (Sfax), assure 12,5% des besoins de la Tunisie en gaz et approvisionne en électricité les gouvernorats de Sfax et du sud tunisien.