Les répercussions de la pandémie de nouveau coronavirus pourraient coûter aux finances publiques tunisiennes environ cinq milliards de dinars (1,7 milliard de dollars), a indiqué le ministre des Finances, Nizar Yaïche.
Dans une vidéo postée sur la page Facebook du ministère, il a souligné que « les finances publiques font face actuellement à une situation très délicate (…) Une enveloppe supplémentaire de huit milliards de dinars (2,8 milliards de dollars) devrait être injectée dans le budget de l’Etat afin de couvrir les dépenses ».
« Le déficit public va franchir la barre de 3% du PIB du pays, comme escompté par la loi de finances de l’année 2020, et sera dessus de 5% », a ajouté M. Yaïche, selon qui l’endettement public va s’aggraver davantage pour dépasser le niveau de 85% du PIB en 2020.
Afin de sortir de cette crise, le responsable tunisien a jugé prioritaire de mettre en œuvre un plan de sauvetage économique qui couvrirait douze mois avec pour objectif de réussir la relance économique du pays.
« Pour ce faire, force sera d’améliorer le climat des affaires et de l’investissement en Tunisie, mais particulièrement la scène politique », a-t-il commenté, jugeant primordial que les agences de notation financière consacrent 50% de leur note à ce dernier facteur, l’investissement. Et d’avertir que « les tiraillements politiques n’arrangent ni les investisseurs privés ni étrangers ».