Les islamistes modérés d’Ennahda, le plus important parti politique de Tunisie, ont annoncé mardi avoir désigné leur vice-président Abdel Fattah Mourou comme candidat à l’élection présidentielle du 15 septembre.
Le scrutin présidentiel est organisé avec deux mois d’avance sur le calendrier prévu en raison du décès le mois dernier du chef de l’Etat, Beji Caïd Essebsi, qui était âgé de 92 ans.
Mourou, 71 ans, est l’un des dirigeants les plus modérés d’Ennahda et demande de longue date des réformes au sein du parti en prônant l’ouverture et une prise de distance vis-à-vis des Frères musulmans et des pays arabes.
Des détracteurs reprochent toutefois à Mourou, actuel « speaker » par intérim du Parlement, d’avoir un double discours et d’afficher des positions contradictoires sur le rôle que l’islam doit tenir au sein de la société.
Un haut représentant d’Ennahda a déclaré à Reuters que Mourou est « une personnalité très respectée en Tunisie, capable d’unir les Tunisiens et de trouver un consensus entre les rivaux ». « C’est ce dont la Tunisie a besoin en ce moment », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed, dont le parti Tahya Tounes a annoncé la candidature la semaine dernière, fait figure de favori pour succéder à Essebsi.
Parmi les autres personnalités qui ont l’intention de briguer la présidence figurent l’ancien Premier ministre libéral Mehdi Jomaa ainsi que Moncef Marzouki, qui a été président par intérim pendant trois ans après la chute de Zine El Abidine Ben Ali en 2011.
Flash Infos