La Tunisie se trouve entre les pressions du FMI et la résistance du syndicat UGTT qui montre des signes de colère. Dans le secteur de la santé, la grève générale est pour le 5 avril, rapporte TAP. Un avertissement au gouvernement qui s’apprête à présenter une « loi d’urgence économique » au parlement?
La commission administrative sectorielle de la Fédération Générale de la Santé relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a décidé, vendredi, d’observer une grève générale le 5 avril 2017 dans tous les établissements publics de santé.
Contacté par la TAP, le Secrétaire Général adjoint de la Fédération, Kamel Sassi a indiqué que cette grève qui concerne le cadre paramédical et administratif ainsi que les employés de tous les établissements relevant du ministère de la santé, intervient afin d’exiger la mise en œuvre des accords conclus avec le ministère et de venir en aide aux hôpitaux.
La Fédération, a-t-il dit, appelle, également, à présenter la loi n°24 à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et à retirer l’article 2 du statut général de la fonction publique, réitérant son attachement à octroyer une prime spécifique à tous les agents, à réviser la grille salariale pour les dimanches et les jours fériés et à garantir la gratuité des soins.
Les affiliés de la Fédération Générale de la santé avaient participé, hier, au mouvement de protestation des professionnels du secteur de la santé publique qui s’était déroulé devant le siège du ministère de la santé.
Ce mouvement avait été organisé en signe de protestation contre le verdict prononcé dans le procès d’un médecin anesthésiste et d’un infirmier, condamnés respectivement à un an et six mois de prison ferme pour avoir commis une faute médicale ayant entrainé la mort d’un patient à Gabès.
(TAP)