Le président tunisien, Kaïs Saïed a une nouvelle fois exprimé sa ferme détermination à démanteler les lobbies qui gangrènent, selon lui, les institutions tunisiennes, déclarant que son combat contre la corruption se poursuivra sans relâche.
Le président tunisien a mis en garde « des groupes d’intérêts », qui, selon lui, se manifestent de plus en plus dans diverses administrations et secteurs publics. Il a précisé que leur démantèlement est désormais une priorité absolue pour l’État, soulignant que les responsables, qu’ils soient exécutants ou planificateurs, devront rendre des comptes pour leurs actions.
Saïed a insisté sur « un principe fondamental : aucune personne, fût-elle issue du secteur public ou privé, ne sera au-dessus de la loi ». La lutte contre les lobbies est présentée comme un impératif national, « visant à restaurer la transparence et à remettre l’intérêt général au cœur de la politique tunisienne ».
Cette déclaration s’inscrit dans une série de prises de position où Kaïs Saïed a dénoncé l’influence grandissante de certains lobbies, notamment ceux qui ont tenté d’influencer le processus électoral.
En juillet dernier, lors d’une rencontre avec des responsables de la sécurité, il a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts pour faire respecter la loi face aux « tentatives explicites d’exacerber les tensions sociales ». Il a affirmé que des lobbies, opérant dans l’ombre, ont une influence néfaste sur la politique tunisienne, perturbant les processus démocratiques et alimentant les divisions.
Le président a également attaqué de front « les soi-disant partenariats public-privé », les qualifiant de « mensonges ». Il a dénoncé la collusion entre les secteurs privé et public, en particulier en ce qui concerne les accords relatifs à l’entretien des monuments et le nettoyage des plages. Pour lui, ces collaborations sont des façades dissimulant des accords entre lobbies visant à préserver leurs intérêts privés, loin du bien-être collectif.