Le même jour de la diffusion du communiqué de ces associations, c’est-à-dire hier, la porte-parole de la présidence tunisienne a indiqué sur sa page Facebook que le président Béji Caïd Essebsi était « mécontent » de l’expulsion du prince Hicham El Alaoui et que celle-ci avait été « effectuée suivant une procédure administrative automatique, sans qu’il en soit référé aux responsables ».
Dans un communiqué publié hier, plusieurs associations et organisations tunisiennes agissant notamment dans les domaines des droits humains, des libertés académiques et des droits des femmes ont condamné l’expulsion de Tunisie, le 8 septembre dernier, du prince marocain Moulay Hichem, également chercheur en politologie, qui devait prendre part à un colloque portant sur les obstacles entravant les réformes politiques dans trois pays arabes : la Tunisie, le Yémen et l’Egypte.
Les signatures de ce communiqué (voir leur liste en fin d’article) ont dénoncé « une nouvelle violation (…) des droits et des libertés garantis par la Constitution tunisienne et particulièrement son article 31 ». Ils ont qualifié l’expulsion du chercheur marocain de tentative de « renouer avec les pratiques scandaleuses qu’on croyait disparues avec l’Ancien régime ».
Le communiqué exige du gouvernement tunisien « qu’il précise les véritables raisons qui l’ont poussé à prendre une pareille décision bafouant les principes des droits de l’homme, la liberté d’expression et les libertés académiques adoptés par la Révolution tunisienne ».
Pour rappel, hier également, la porte-parole de la présidence tunisienne, Saïda Garrach, a indiqué sur sa page Facebook que le président Béji Caïd Essebsi était « mécontent » de l’expulsion du prince Hicham El Alaoui et que celle-ci avait été « effectuée suivant une procédure administrative automatique, sans qu’il en soit référé aux responsables ».
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Les organisations et associations signataires du communiqué sont : L’Association arabe des libertés académiques, l’Association Beity, l’association tunisienne pour la défense des valeurs universitaires, l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’Association Lam Echaml, l’association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, la Fédération générale de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Union générale tunisienne du travail), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’Organisation tunisienne contre la torture.