La présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) Wided Bouchamaoui a appelé le nouveau gouvernement à prendre des mesures audacieuses, à appliquer la loi à toutes les parties et à lutter contre le commerce parallèle, tout en garantissant des emplois aux chômeurs et en encourageant les jeunes à l’initiative privée.
” Nous avons présenté au gouvernement un projet de lois d‘urgence économique qui favorise la mise en place de mesures exceptionnelles adaptées à la conjoncture exceptionnelle à laquelle le pays fait face, sauf que le projet présenté par le gouvernement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et destiné à relancer la croissance est en contradiction avec notre projet”, a précisé Bouchamaoui dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre-débat, organisée mercredi, à Tunis, sur le thème “quel avenir pour les PME tunisiennes?’’
Et de poursuivre, “nous proposons également des mesures de contrôle pour l’accompagnement de ces mesures exceptionnelles”, faisant remarquer que “cette loi sera inefficiente si notre proposition n’est pas prise en compte”.
Bouchamaoui a indiqué que le secteur privé a investi et continuera à investir si le gouvernement assure un climat d’affaires adéquat, rappelant que le secteur privé est le moteur de la croissance économique en Tunisie, sachant qu’il contribue à hauteur de 70% au PIB.
La Tunisie doit repenser son modèle économique
La Tunisie doit repenser son modèle économique dans son fond et dans sa forme, le rendre plus inclusif, orienté vers l’innovation et la connaissance et s’assurer que chaque tunisienne et tunisien bénéficiera du progrès, avait affirmé, jeudi dernier, à New York , la présidente de l’UTICA. Selon elle, la refonte du modèle économique est ‘’un défi encore plus important que le défi politique étant donné le contexte international de crise économique ”.
Bouchamaoui qui a multiplié ses sorties médiatiques depuis l’installation du nouveaux gouvernement estime pour remettre en selle l’image de la Tunisie comme un pays en mouvement de transition démocratique et un site de développement économique, la dynamique nouvelle créé à la suite de ” l’expérience inédite menée par une organisation patronale (UTICA) et une organisation syndicale (UGTT) autour d’un même projet et qui a été couronnée par une consécration du Prix Nobel de la Paix en 2015, se doit d’être confortée par le respect de l’application de la loi, la valorisation du travail et le consentement au sacrifice “.