La crise que connaît le secteur du cuir et de la maroquinerie, en raison du commerce parallèle, a été au centre de l’assemblée générale de la Chambre syndicale nationale des artisans des cuirs et de maroquinerie artisanale tenue mercredi, à Tunis.
Le président de cette Chambre syndicale des artisans des cuirs et de maroquinerie relevant de l’UTICA, Mohamed Ben Gorbel a appelé à sauver le secteur du cuir et de la maroquinerie qui traverse une forte crise et fait face à de grandes difficultés en matière de commercialisation du produit tunisien sur les marchés étrangers.
Au cours d’une AG de la Chambre, tenue ce mercredi à Tunis, il a cité, entre autres difficultés qui se dressent devant le secteur, le manque de main d’œuvre qualifiée, et la dégradation de sa qualité, la faiblesse du rendement des entreprises artisanales et la qualité médiocre de leur production, soulignant la nécessité de mettre en place un climat propice au développement de l’artisanat et de sensibiliser l’opinion à l’utilisation du patrimoine artisanal dans la vie quotidienne. Il a appelé à faire appel aux entreprises privées spécialisées dans la commercialisation et l’exportation et intensifier la participation aux salons internationaux.
La réticence des jeunes
De son coté, Chokri Bradek, formateur au centre de formation professionnelle de l’Ariana (cuir et chaussure) a mis en garde contre la réticence des jeunes à se former et à exercer ce métier en raison notamment, de la faiblesse de la prime de formation et des salaires accordés par les entreprises dans ce secteur. Pour lui, un des problèmes de la formation dans les centres est du au fait que la formation est confiée aux académiciens au lieu de la confier aux professionnels et artisans qui maîtrisent le métier.
Bradek a souligné la nécessité de faire baisser l’age minimum d’acceptation des candidats dans la formation (niveau 6ème année primaire, au lieu du 9ème année) afin d’offrir à la jeunesse une plus grande chance d’intégrer ces centres. La styliste au Centre national du Cuir et de la Chaussure Hajer Mahjoub a mis l’accent sur l’appui du centre aux artisans et sa disposition à leur offrir davantage de sessions de formation et de consultations techniques outre des informations sur les tendances et les meilleures pratiques de production pour améliorer la qualité de leurs produits.