Au chapitre des aspects négatifs de la conjoncture économique tunisienne, une note rendue publique par la BCT le 4 avril 2017 indique une progression du chômage entre 2015 et 2016 de plus d’un point entier (15,5% contre 14,4%). Surtout, elle relève l’important déficit du budget enregistré l’année dernière, avec 5,4 milliards de dinars tunisiens (2,4 milliards de dollars). Ce déficit, de 6% du PIB, représente presque le double des prévisions de la loi de finances pour 2016 (3,9%)
La Banque Centrale de Tunisie prévoit pour l’année 2017 une croissance de 2,5%, légèrement supérieur à de récentes prévisions du gouvernement (2,3%). C’est ce qu’indique une note d’analyse qu’elle a rendue publique le 4 avril dernier.
Selon cette note rapportée par des médias tunisiens, le raffermissement relatif de la croissance du PIB résultera de la consolidation de l’activité industrielle, de l’accélération des exportations des industries mécaniques et électriques et de l’amélioration de l’activité du secteur des services.
Concernant la reprise des services, la BCT observe, au sujet de l’activité touristique : « Les entrées de touristes étrangers ont connu une hausse de 23,6%, au cours des deux premiers mois de 2017, contre un repli de 16,1% une année auparavant, et la baisse des recettes touristiques en devises s’est atténuée (-2,1% contre -46,3%). » Au sujet de l’activité du transport aérien, elle note, pour la même période, une reprise de 15,1% du trafic de passagers dans les aéroports (-9% un an plus tôt).
Chômage et déficit budgétaire en hausse
Au chapitre des aspects négatifs de la conjoncture économique tunisienne, la note de la BCT indique une progression du chômage entre 2015 et 2016 de plus d’un point entier (15,5% contre 14,4%) ! Surtout, elle relève l’important déficit du budget enregistré l’année dernière, avec 5,4 milliards de dinars tunisiens (2,4 milliards de dollars). Ce déficit, de 6% du PIB, représente presque le double des prévisions de la loi de finances pour 2016 qui le prévoyaient à seulement 3,9% : « Le creusement du déficit budgétaire et la non-mobilisation de certaines ressources extérieures prévues dans le cadre de la LF 2016, ont amené le Trésor public à intensifier son recours au financement intérieur. Par conséquent, l’encours de la dette publique poursuit son ascension pour s’établir à un niveau de 61,9% du PIB, au terme de l’année 2016, contre 53,4% initialement prévu dans la loi des finances 2016 et 55,4% en 2015.»