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Tunisie – « La campagne anti-corruption n’est pas une campagne passagère » (porte-parole du gouvernement)

Par Yacine Temlali
juin 8, 2017
Tunisie – « La campagne anti-corruption n’est pas une campagne passagère » (porte-parole du gouvernement)

Selon le porte-parole du gouvernement, Iyed Dhamani. Selon Dahmani, « la campagne anticorruption menée par le gouvernement n’est pas sélective. Elle cible toute personne qui s’est avisée à violer la loi ou à porter atteinte à l’économie ou à la sécurité nationales ».

 

 

« La campagne anti-corruption lancée depuis le 23 mai dernier par le gouvernement n’est pas une campagne passagère. Le gouvernement va aller de l’avant sur cette lancée » », a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement, Iyed Dhamani.

« Le recours à des procédures exceptionnelles est dictée par la situation exceptionnelle que traverse le pays », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse organisée au palais du gouvernement à la Kasbah, en présence du ministre de l’Intérieur Hedi Majdoub et du secrétaire d’Etat chargé des domaines de l’Etat et des affaires foncières, Mabrouk Korchid.

Selon Dahmani, « la campagne anticorruption menée par le gouvernement n’est pas sélective. Elle cible toute personne qui s’est avisée à violer la loi ou à porter atteinte à l’économie ou à la sécurité nationales ».

« Les personnes assignées à résidence ont des complices et la justice doit suivre son cours », a-t-il indiqué.

« Le gouvernement va user de tous les moyens légaux dans sa guerre contre la corruption », a-t-il promis, faisant remarquer que cette guerre demande beaucoup de temps, car le phénomène de la corruption est très complexe et est lié à d’autres crimes et délits tels que la contrebande, l’évasion fiscale et les crimes de change.

Dahmani a mis l’accent sur l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour démanteler tous les réseaux qui ont porté atteinte à l’économie nationale.

«Les prochains jours suffiront à démontrer la portée de cette campagne », a-t-il dit.

Selon Iyed Dhamani, le gouvernement va prendre une série de mesures relatives à l’administration.

A ce propos, il a rappelé que le chef du gouvernement, Youssef Chahed avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur les rapports de la Cour des comptes ainsi que sur la conformité de l’administration à ses remarques et recommandations au sujet des dépassements relevés.

Dans ce contexte, il a indiqué que le gouvernement va opter pour la numérisation de l’administration qui, selon lui, représente le meilleur moyen pour réduire la corruption.

Sur un autre plan, le porte-parole du gouvernement a affirmé que le financement des partis politiques est une question épineuse, indiquant qu’il n’est pas logique d’associer tous les partis à la corruption. 

« Il est nécessaire de revoir la loi relative aux partis afin de permettre une meilleure inspection de l’argent sale », a-t-il dit, insistant que « le gouvernement œuvre à instaurer une véritable démocratie et non une démocratie de façade ».

Concernant l’information relayée selon laquelle des députés seraient impliqués dans des dossiers de corruption, Dahmani a indiqué que le gouvernement n’est pas concerné par les demandes de levée d’immunité car cette mesure « concerne uniquement le parlement et la justice ».

« Le gouvernement a reçu plusieurs dossiers de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et a décidé de ne nommer aucune personne suspectée de corruption à la tête d’une administration », a-t-il ajouté.

De son côté, le secrétaire d’Etat chargé des domaines de l’Etat et des affaires foncières, Mabrouk Korchid, a indiqué que le recensement des biens confisqués des hommes d’affaires arrêtés demande un certain temps et qu’il n’est donc pas possible d’évaluer à présent la valeur des fonds confisqués.

Le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, a, pour sa part, rappelé que les hommes d’affaires arrêtés depuis le 23 mai dernier, dans le cadre de la campagne anticorruption sont Chafik Jarraya, Yassine Chennoufi, Ahmed Chibani, Néjib Ismail, Ali Kriri, Fathi Jnayeh, Adel Jnayeh, Helal Ben Béchir, Mourad Ben Béchir et Akrama Foudhaili Wadhan.

La décision de l’arrestation a été prise en vertu de l’article 5 du décret n°78-50 de janvier 1978 réglementant l’état d’urgence, a-t-il précisé.

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