S’il est quasi certain que Moncef Marzouki et Beji Caïd Essebsi s’affronteront au second tour, l’interrogation demeure sur le titulaire de la 3e place : s’agit-il du leader du Front populaire Hamma Hammami ou de l’homme d’affaires Slim Riahi ? Ennahdha, non représenté dans ce scrutin, a réaffirmé aujourd’hui sa neutralité mais n’exclut pas de changer d’avis.
Dans l’attente des résultats officiels des présidentielles tunisiennes qui ont eu lieu hier, les résultats des sondages publiés par les médias locaux donnent Béji Caid Essebsi en tête avec 42,7%, suivi de l’actuel président provisoire Moncef Marzouki, avec 32,6%. Ce qui remet ces deux candidats en course pour un deuxième tour qui aura lieu le 28 décembre prochain.
Les résultats officiels devraient être donnés cet après-midi par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE)
Pas d’accord sur la troisième place
Les sondages effectués hier par plusieurs instituts de sondage donnent le candidat de la gauche radicale Hamma Hammami en troisième place avec 10% des voix. Pourtant, hier soir, le président du comité central des élections au sein de l’Union patriotique libre, Youssef Jouini, a assuré que le président de son parti, l’homme d’affaire Slim Riahi, est arrivé troisième avec 10,8%.
Hier, aussitôt les bureaux de vote fermés et les premières tendances du vote annoncées, l’échange d’accusations de tentatives d’influencer les électeurs a commencé entre les partisans de Moncef Marzouki et ceux de Béji Caïd Essebsi. Moncef Al Marzouki a appelé son rival, hier soir, à l’affronter dans un débat télévisé invitant les « forces démocratiques » à « se coaliser autour de sa candidature » et à « éviter le retour de l’ancienne machine de falsification et de truquage ».
Ennahda affirme être encore neutre « pour le moment »
Le dirigeant du parti islamiste Ennahdha, non représenté dans ce scrutin, a affirmé ce matin à la presse tunisienne que son mouvement était, « jusqu’à présent, neutre quant au soutien à un candidat à la présidentielle, au second tour, et qu’il pourrait changer d’avis au cas où ses instances (le) décideraient ».
Beaucoup d’observateurs de la scène politique et électorale tunisienne se sont accordés sur le fait que Moncef Merzouki s’est appuyé sur l’électorat d’Ennahdha pour être présent au second tour.
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