Une conférence sur le thème de l’intégrité a été organisée, samedi, à la Cité des sciences, à Tunis par l’organisation I Watch. Les participants ont estimé que la lutte contre la corruption devrait être citoyenne et participative caractérisée par la coordination entre le gouvernement, les instances constitutionnelles, la société civile et les citoyens.
Pour le président de l’organisation, Achref Aouadi, “la question de la coordination constitue aujourd’hui le maillon faible de la lutte contre la corruption”.
Il a indiqué que plus de quinze ateliers regroupant les différents intervenants dans ce domaine, dont des représentants des médias, du parlement, de la justice, de la justice transitionnelle et du secteur de l’énergie, ont été programmés afin de rapprocher les points de vue entre les différents acteurs en matière de la lutte contre la corruption.
“L’organisation œuvre depuis sa création à consacrer, annuellement, un mois entier au dossier de la lutte contre la corruption”, a-t-il rappelé, relevant que I Watch a créé, il y a six mois, un centre pour éclairer et aider les victimes d’actes de corruption et dans le but de les encourager à dénoncer la corruption et réduire, ainsi, l’impunité.
Intervenant à cette conférence qui se poursuit pendant deux jours, le ministre de la Fonction publique et de la Bonne gouvernance, Abid Briki, a souligné l’importance du rôle de la société civile dans l’appui aux efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption “qui occupe la première place dans la liste des priorités du plan d’action du gouvernement”.
Selon le ministre, la réduction des disparités régionales et le développement des régions de l’intérieur figurent dans le processus de lutte contre la corruption.
De son côté, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a mis en avant l’importance du rôle des instances nationales et des organisations et associations en matière de prévention et de lutte contre la corruption.
Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a, pour sa part, mis en avant l’impératif de faire participer la société civile pour gagner la guerre contre ce fléau, rappelant que la société civile est un membre actif dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption.