Le rythme de croissance trimestrielle du PIB (prix constants de 2010), devrait se maintenir dans la fourchette 0,6%-1,2%, jusqu’au dernier trimestre 2017, a fait savoir le conseil d’administration de la BCT.
Hors agriculture, la croissance du PIB pourrait atteindre 2,6% en 2016 et 3,4% l’an d’après, contre seulement 0,3% en 2015.
Retour graduel de la croissance soutenu par les IME et THC
Le scénario central de prévision de la BCT, privilégie un retour graduel vers le rythme de croissance d’avant-2015. Ce retour serait soutenu par le redressement de la production des industries exportatrices (IME et THC), en ligne avec la hausse attendue de la demande des principaux partenaires, en particulier la Zone Euro.
La Banque centrale table sur une contribution positive et significative du rétablissement progressif de la production dans certains secteurs, qui ont connu des perturbations voire un quasi-arrêt de production, en 2015, en particulier les industries chimiques, mines, phosphates et énergie. Par ailleurs, le rythme de redressement de l’activité touristique devrait être très lent, ce qui impliquerait une contribution négative à la croissance économique en 2016, et légèrement positive en 2017.
Agriculture: contribution négative à la croissance du PIB
Quant au secteur agricole, il devrait pâtir des retombées du déficit de pluviométrie, en contribuant négativement à la croissance du PIB en 2016, avant de renouer avec la croissance l’an d’après.
Le maintien de la croissance sur une trajectoire ascendante et supérieure à la croissance potentielle,
favoriserait une fermeture graduelle de l’écart de production, à l’horizon de 2017.
Les perspectives pour l’économie tunisienne devraient s’améliorer. Toutefois, elles restent sujettes à des risques spécifiques qui pèseraient sur la croissance (ralentissement de la demande étrangère, remontée significative du prix du pétrole et intensification des crises géopolitiques).