“La lutte contre la corruption ne peut pas aboutir si nous ne mobilisons pas les moyens financiers nécessaires”, soutient Chawki Tabib, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption.
Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a affirmé, vendredi 12 mai, que si l’Etat mobilise un budget de 100 millions de dinars (MDT) au profit de l’Instance, il peut gagner 10 milliards de dinars par an, sous forme de revenus directs alimentant le budget de l’Etat.
Tabib, qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence sur le rôle du Conseil de la concurrence de Tunisie (CCT), qui vient de signer un accord de partenariat avec l’INLUCC dans la lutte contre la corruption, a appelé le gouvernement à assumer sa responsabilité en matière d’appui à l’Instance, au pouvoir judiciaire et à la Cour des comptes ainsi qu’à l’ensemble des établissements de contrôle.
“La lutte contre la corruption ne peut pas aboutir si nous ne mobilisons pas les moyens financiers nécessaires”, a ajouté le responsable, soulignant que la faiblesse des moyens a poussé l’instance à licencier un nombre de ses employés et à mettre fin aux contrats d’emploi conclus avec d’autres, afin de parvenir à payer les salaires.
Coordination de la lutte contre la corruption
“La stratégie nationale de lutte contre la corruption nécessite une compréhension du système de la corruption pour pouvoir faire face à ce fléau, d’où la nécessité d’une meilleure coordination avec le CCT”, a-t-il dit.
De son côté, le président du CCT et juge de la Cour administrative, Ridha Ben Mahmoud, a souligné que “la constitution du pays a accordé un intérêt particulier à la gouvernance et à la lutte contre la corruption, et a instauré une série de principes pour la bonne gestion des fonds publics”.
Le responsable a fait part, ainsi, de la volonté du CCT de mettre à la disposition de l’INLUCC, l’ensemble des données dont il dispose et d’opter pour une meilleure coordination des efforts, afin de développer les outils de travail, soulignant la nécessité pour les instances de contrôle d’accélérer et de développer leurs méthodes de travail pour faire bloc aux pratiques illégales.