La corruption gangrène la société tunisienne, et les vieilles pratiques de gouvernance du régime déchu de Benali reviennent au ‘’galop’’, selon des associations tunisiennes. Le fklau coûte 4 points de croissance au pays, selon un rapport officiel.
Tarak Bahri, directeur général de la gouvernance à la présidence du gouvernement, a indiqué dans un rapport que la non-gouvernance et la corruption ont coûté à la Tunisie 4 points de croissance. Cette perte se répartit entre la non-gouvernance (2 points) et la corruption (2 points), a-t-il révélé en présentant le premier rapport national sur la gouvernance et la prévention de la corruption en Tunisie. Pour lui, il est nécessaire ‘’d’accélérer la réalisation des réformes structurelles’’ en matières de gouvernance et de lutte contre toutes les formes de la corruption. Selon ce rapport, tous les ministères demandent à entrer dans la phase pratique de la gouvernance, à travers le renforcement des mécanismes d’évaluation. Une échelle de gouvernance a montré que 8 ministères sont à égalité en la matière et ont accompli des résultats «très encourageants», a-t-il dit. Les autres sont en train de fournir des efforts à travers les cellules de gouvernance, rapport le site Kapitalis.
‘’L’heure de la justice est venue’’
Par ailleurs, Transparency International a classé l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali parmi les 15 principales figures de la corruption au monde. Et autant donc pour son régime. Ce classement a été établi dans le cadre de la campagne lancée Transparency international (TI) pour combattre la corruption dans le monde le 1er octobre dernier. Baptisée «Dénoncer la Corruption», cette offensive de T.I permet aux internautes de faire des propositions de lutte contre la corruption et présenter leur avis sur des personnalités, des organisations ou des régimes politiques corrompus. «Dénoncer la corruption» a posté des données sur Zine El Abidine Ben Ali qui a «pillé quelque 2,6 milliards de dollars, soit environ 5 milliards de dinars», écrit Kapitalis, reprenant le classement de TI. L’ancien président tunisien, réfugié en Arabie saoudite depuis le 14 janvier 2011, et sa famille disposait du 1/5 des bénéfices des investissements tunisiens ainsi que de fonds estimés à 13 milliards de dollars, soit près de 26 milliards de dinars, indique TI dans son rapport, alors que le site tunisien Kapitalis estime que cela ‘’équivaut presque au budget de la Tunisie pour l’année en cours.’’ Le slogan de l’étape finale de cette campagne donnée par TUI est «L’heure de la justice est venue». Elle doit démarrer le 10 février 2016.