En prévision des négociations salariales prévues en avril, le leader de l’UGTT affiche la couleur : ce n’est pas aux démunis de supporter le déficit budgétaire qui n’est pas causé par la masse salariale mais par la «mauvaise gestion et l’inexpérience » du gouvernement.
Le nouveau round des négociations sociales portant sur l’augmentation des salaires au profit du secteur public et des fonctionnaires, conformément à l’accord signé entre l’UGTT et le gouvernorat, ainsi que dans le secteur privé après la signature du procès verbal avec l’UTICA, débutera en avril 2018, a déclaré samedi Noureddine Tabboubi, leader de la centrale syndicale.
« Le gouvernement doit tenir compte dans l’élaboration du budget 2018 des négociations sociales », a-t-il souligné en assistant à la journée du savoir organisée par la société des transports du Sahel à Monastir. Il a estimé que « la couche sociale démunie ne doit pas supporter le déficit budgétaire et la conjoncture difficile après la détérioration de son pouvoir d’achat ».
Pour le secrétaire général de l’UGTT « la mauvaise gestion et le manque d’expérience sont la cause réelle du déficit budgétaire et non la hausse du volume des salaires comme on essaie de le faire croire ». Il a appelé à cet égard à créer des ressources capables d’impulser le développement et promouvoir l’économie.
« La situation actuelle en Tunisie exige la franchise, la détermination et une union nationale fondée sur une politique de réforme et des programmes clairs non un artifice d’union et de slogans creux », a-t-il ajouté.
Au cours de cette manifestation un hommage a été rendu à 26 agents partis à la retraite et 150 enfants des cadres de la société des transports du Sahel.