« Une Loi de Finances Complémentaire (LFC) va probablement intervenir très tôt en 2017, soit le troisième ou le quatrième mois de l’année, en raison du déficit budgétaire supplémentaire, que la loi de finances 2017 n’a pas pris en considération », estime l’économiste Ezzeddine Saïdane.
« L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) doit approuver une Loi de finances complémentaire 2016 avant le 31 décembre. Le déficit du budget de l’Etat pour 2016 accuse, en effet, un déficit plus élevé que celui prévu initialement : + 1.500 millions de Dinars. »
« Ce déficit supplémentaire provient de deux sources : des revenus inférieurs à ceux budgétisés et des dépenses en dépassement par rapport à celles prévues. Le déficit global 2016 va donc dépasser les 5.000 millions de Dinars. Ce déficit supplémentaire explique pourquoi la Tunisie sera sur le marché financier en janvier 2017 (pour le compte de 2016) pour un nouvel emprunt de 1 milliard d’Euros » explique-t-il.
Et de poursuivre « la loi de finances et le budget de l’Etat 2017 déjà approuvés ne tiennent pas compte de ce déficit supplémentaire. C’est donc là une raison de plus pour une loi de finances complémentaire 2017. »
« Les hypothèses sur lesquelles la loi de finances 2017 a été formulée, ne semblent pas réalistes, estime encore l’économiste, citant à titre d’exemples, un baril de pétrole à 50$ (54$ actuellement), un dollar à 2,250 dinars (2,335 Dinars actuellement), un taux de croissance économique de 2,5% (0,8% en 2015 et 1,2% attendu pour 2016), des revenus fiscaux en augmentation de 15,7% (baisse en 2016), etc… « .