Cette aggravation du déficit de la balance commerciale s’explique par le déficit enregistré avec la Chine (-3,2418 milliards de dinars), l’Italie (-1,5134 milliard), la Turquie (-1,3026 milliard), la Russie (924,6 millions) et l’Algérie (326,4 millions).
Selon les chiffres publiés hier par l’Institut national tunisien des statistiques (INS), le déficit de la balance commerciale de la Tunisie pendant les neuf premiers mois de l’année en cours a atteint 11,4801 milliards de dinars, contre 9,3267 milliards pendant la période correspondante de l’année 2016, soit une aggravation non négligeable de 19%.
Les exportations se sont accrues, indique l’INS sur son site web, de 17,4%, à 24,6088 milliards de dinars, soit une progression cinq fois plus importante que celle enregistrée pendant les neufs premiers moins de l’année 2016 (+3,1%). Cependant, les importations ont plus fortement augmenté que les exportations ; +19,2%, à 36,0889 milliards de dinars, contre +2,4% durant la même période de l’année 2016.
Déficit de la balance commerciale avec l’Algérie
Le taux de couverture des importations par les exportations s’est ainsi établi pour la période considérée, selon les chiffres de l’INS, à 68,2% contre 69,2% entre le 1er janvier et le 30 septembre 2016.
Cette aggravation du déficit de la balance commerciale tunisienne s’explique par le déficit enregistré avec la Chine (-3,2418 milliards de dinars), l’Italie (-1,5134 milliard), la Turquie (-1,3026 milliard), la Russie (924,6 millions de dinars) et l’Algérie (326,4 millions).
Doublement des ventes de pétrole brut
La progression des exportations tunisiennes pendant les neuf premiers mois de l’année, indique l’INS, a concerné la majorité des secteurs exportateurs, surtout celui de l’énergie grâce au doublement des ventes du pétrole brut (909,8 millions de dinars contre 445 millions pendant la période correspondante en 2016) et de celles des produits raffinés (672,8 millions contre 337,2 millions).
La progression a été plus modérée pour les exportations des industries mécaniques et électriques (+17,9%), du secteur agricole et agro-alimentaire (+13,1%), du secteur du textile-habillement-cuirs (+14,4%) et de celui des industries manufacturières (+11,8%).
En revanche, les exportations du secteur des mines, des phosphates et dérivés ont notablement baissé, de 11,2%, et ce, suite à la diminution des exportations de l’acide phosphorique (318,8 MD contre 440,8 MD).
Les importations énergétiques en hausse, de véhicules de tourisme aussi
La hausse des importations s’explique par celle des importations du secteur de l’énergie (32,4%), due à l’augmentation des achats de pétrole brut (658,7 millions de dinars contre 481,8 millions) et des produits raffinés (2,6691 milliards de dinars contre 1,6216 milliard).
Les importations des produits agricoles et alimentaires de base ont aussi crû de façon substantielle, +21,9%, à cause notamment de la croissance des achats de blé tendre (424 millions de dinars contre 358,2 millions). Les importations de matières premières et de demi-produits ont crû de 22,1%, celles de biens d’équipement de 11,7%, et celles des minerais et des phosphates et dérivés de 15,3%.
L’examen des importations montre également une augmentation des importations de certains biens de consommation, notamment les véhicules de tourisme (+5,7%, soit 1, 2573 milliard de dinars, contre 1,1898 milliard),
Progression des exportations vers l’UE… mais aussi des importations
Les chiffres de l’INS montrent une progression de 20,3% des exportations tunisiennes vers l’Union européenne qui représentent, à elles seules, 74,3% du total des exportations. Cette progression a été de 26,4% avec l’Italie, de 24 % avec l’Allemagne et de 19,5% avec les Pays Bas. Cependant, la même progression est observée pour les importations (53,8% du total des importations), qui ont progressé de 20,5% (+15,2% pour la France et +28,5% pour l’Italie).
La situation des exportations tunisiennes dans la région maghrébine est plus contrastée que celles des exportations vers l’Union européenne. Si elles ont baissé vers l’Algérie et la Libye de, respectivement, de 19,7% et 8,2%, elles ont augmenté vers le Maroc de 20,9%.