Ce déficit s’est aggravé à 15,592 milliards de dinars à fin 2017. Hors énergie, il s’est réduit à 11 559,1 MD et le déficit de la balance énergétique s’est établi à 40 32,9 MD (25,9% du total du déficit) contre 2 703,8 MD durant l’année 2016.
Le déficit de la balance commerciale s’est aggravé à 15592 millions de dinars (MD), à fin 2017, niveau jamais atteint auparavant par le pays, contre 12601,2 MD, en 2016. Ainsi, le taux de couverture a reculé encore d’un point par rapport à l’année 2016 pour s’établir à un niveau de 68,8 % contre 69,8 %, a annoncé l’Institut national de la statistique (INS).
Le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à 11 559,1 MD et le déficit de la balance énergétique s’est établi à 40 32,9 MD (25,9% du total du déficit) contre 2 703,8 MD durant l’année 2016.
Selon un document publié jeudi, par l’INS sur son site web, ce déficit est expliqué essentiellement, par le déséquilibre des échanges enregistrés avec certains pays, tels que la Chine (-4407,2 MD), l’Italie (-2108,8 MD), la Turquie (-1852,7 MD), la Russie (-1100,3 MD) et l’Algérie (-681,1 MD).
En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédant avec d’autres pays principalement, avec le premier partenaire commercial, la France de 2996,4MD, la Libye de 866,4MD et le Royaume-Uni de 152,4MD.
L’INS explique ce déficit également, par la hausse des importations (+19,8% à 50018,7 MD) à un rythme plus accéléré que celui des exportations (+18,1% à 34426,6 MD).
L’accroissement remarquable des importations est du essentiellement, à la hausse enregistrée au niveau des importations du secteur de l’énergie de 39,9%, sous l’effet de la hausse des achats en pétrole brut (787,2 MD contre 641,2 MD) et des produits raffinés (3748,0 MD contre 2339,4 MD).
Les importations agricoles et alimentaires de base ont également, augmenté de 20,8%, du fait, de la hausse des achats en blé tendre (576,1 MD contre 473,2 MD), des matières premières et demi produits de 23,5%, des biens d’équipement de 9,7%, les mines, phosphates et dérivés de 23,8%.
Les importations de biens de consommation autre qu’alimentaires se sont aussi inscrites en hausse avec un taux de 18%, suite à l’augmentation de des achats des voitures de tourisme de 9,2% (1726,5 MD contre 1581,8 MD), des huiles essentielles et parfumerie de 16,5% (362.4 MD contre 311.0 MD) et des articles en plastiques de 16,9% (1532,6 MD contre 1310,5 MD) outre la hausse des importations hors énergie de 17,5%.
Pour ce qui est des exportations, l’augmentation observée, durant les huit mois de l’année 2017, concerne la majorité des secteurs. En effet, le secteur de l’énergie a observé un accroissement de 24,6%, suite à l’augmentation des ventes des produits raffinés (809,5 MD contre 432,6MD), le secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires avec un taux de 20,9%, suite à l’augmentation des ventes des huiles d’olives (1009,4 MD contre 872,4) et les dattes (557,6 MD contre 486,5 MD), le secteur des industries mécaniques et électriques de 20,4%, le secteur textile et habillement et cuirs de 16,3% et le secteur des industries manufacturières de 15,1%.
En revanche, le secteur des mines, phosphates et dérivés a enregistré une baisse de 1,6%, suite à la diminution de nos exportations en acide phosphorique (424,7MD contre 498,5 MD).
Le ministre du commerce Omar El Béhi, a avancé dans une interview accordée à l’Agence TAP, la réduction des déficits commercial et budgétaire comme argument principal pour justifier les récentes augmentations des prix. Il a également, évoqué les mesures prises par le gouvernement pour réduire les importations et les contrôler, dont le rétablissement des droits de douane sur les produits d’origine turque à hauteur de 90% des tarifs appliqués dans le régime commun, à partir du 1er janvier 2018.