Les parties tunisiennes qui ont pris la décision d’expulser Moulay Hicham ont nui » à l’image et aux intérêts de la Tunisie à l’étranger » dénonce le parti Al Qotb (gauche) qui exige une enquête judiciaire et parlementaire.
Le parti “Al Qotb” a appelé les autorités tunisiennes à ouvrir une enquête judiciaire et parlementaire sur les raisons de l’expulsion du prince marocain Hicham Alaoui, cousin du roi Mohamed VI, et à en révéler les résultats à l’opinion publique.
Dans un communiqué publié lundi, Al Qotb a rendu “les parties qui ont pris la décision de l’expulsion responsables d’avoir nui à l’image de la Tunisie et à ses intérêt à l’étranger, notamment en matière de respect des droits de l’Homme et des libertés”.
Le parti a également appelé “à cesser d’aligner les décisions tunisiennes sur les positions d’axes et coalitions internationales suspectes à même de rééditer des pratiques désuètes”.
“Al Qotb” a exhorté par ailleurs les forces démocratiques et civiles “à unifier leurs forces afin de faire face à toute tentative de porter atteinte aux acquis dans le domaine des libertés”.
Le parti a condamné les “défaillances procédurales lors de l’expulsion”, indiquant que cette décision est contraire aux dispositions de la Constitution de la deuxième République et des accords internationaux relatifs à la liberté de mouvement et de résidence.
Les autorités tunisiennes ont expulsé manu militari de Tunis le prince Moulay Hicham ben Abdallah Alaoui, cousin du roi du Maroc Mohamed VI. Le prince marocain devait présenter une communication le lendemain du jour de son expulsion, vendredi 8 septembre, lors du séminaire organisé par l’université de Stanford, sur la gouvernance et les défis sécuritaires dans 3 pays arabes : le Maroc, l’Egypte et le Yémen.
Il a expliqué dans un entretien au site tunisien Nawaat les conditions de son expulsion tout en s’abstenant de « spéculer’ sur les commanditaires de la mesure.
»Je n’ai aucune idée sur l’interférence saoudienne ou émiratie dans ces affaires académiques, et encore une fois, je n’ai pas envie de spéculer. » a-t-il indiqué tout en conservant une idée positive de la Tunisie, « seul point lumineux du Printemps Arabe
. « Dans mon cas, je crois qu’il y a eu une grande faille comme c’était le résultat d’une décision exécutive qui a contourné les contrôles judiciaire et parlementaire. La transition démocratique en Tunisie est dans une phase critique, et pour franchir ce palier, il faut plus d’engagement et de participation citoyenne ».
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