En Tunisie, le secrétaire général d’Ennahdha, Ajmi Lourimi, a été arrêté dans la soirée du samedi 13 juillet 2024. Le parti a rendu public un communiqué pour dénoncer cette arrestation qui a été faite « sans aucune accusation » ni « décision judiciaire ».
En effet, Ajmi Lourimi a été arrêté, ainsi que ses deux accompagnateurs, à Borj Amri, indique Ennahdha, qui explique n’avoir aucune information quant à la situation des trois personnes arrêtées.
Selon la presse locale, le ministère public du Tribunal de première instance de la Manouba a autorisé la détention des dirigeants d’Ennahdha Ajmi Lourimi et Mohamed Ghanoudi.
« Le militant politique Mosaab Gharbi, qui les accompagnait, a été arrêté en exécution d’une convocation judiciaire émise à son encontre par une autorité judiciaire » ajoute la même source.
D’après un membre de l’équipe de défense cité par des médias tunisiens, « l’équipe de défense devrait être informée demain, lundi, du contenu de la procédure ouverte contre Lourimi et Ghanoudi ».
Pour certains observateurs politiques, « la Constitution de 2022 a mis fin à la transition démocratique en Tunisie, conférant au président Kaïs Saïed tous les pouvoirs et le plaçant au-dessus de tout contrôle, transformant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire en simples fonctions sous l’autorité exécutive ».