Cette déclaration du ministre tunisien de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption se voulait une réponse à une déclaration de Chawki Tebib, président de l’Instance de lutte contre la corruption, pour qui ce fléau n’est pas moins responsable que la montée du terrorisme de la baisse du taux de croissance en Tunisie.
Citant des chiffres de la Banque mondiale, le ministre tunisien de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption a situé le taux de corruption dans les marchés publics en Tunisie « entre 5 et 10% ».
Kamel Ayadi a fait cette déclaration lors d’une journée de sensibilisation sur la lutte contre la corruption dans le secteur des technologies de la communication organisée à Hammamet. Pour lui, « les chiffres diffusés concernant la corruption dans les marchés publics ne sont que des estimations reposant sur différentes approches ».
La déclaration de ce membre du gouvernement Essid se voulait, observe l’agence Tunis Afrique Presse (TAP) qui l’a rapportée, une réponse à Chawki Tebib, président de l’Instance de lutte contre la corruption, pour qui la corruption dans les marchés publics coûte à l’Etat tunisien environ 25% du volume de ces marchés.
Intervenant le 5 mai dernier lors d’une conférence à Tunis Chawki Tebib avait estimé que la corruption n’était pas moins responsable que « la montée du terrorisme » de la baisse du taux de croissance en Tunisie. Déplorant le nombre réduit des contrôleurs des marchés publics, 450 au total selon lui, il avait préconisé le renforcement du contrôle de ces marchés.