L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), en Tunisie, a menacé dans un texte publié sur sa page Facebook toute personne qui l’accuserait de fraude ou de falsification de résultats en la poursuivant en justice.
En effet, l’ISIE a clairement affirmé que toute personne portant des accusations gratuites de falsification ou de manipulation des résultats, que ce soit par déclaration explicite ou implicite, sera poursuivie en justice.
« Toute accusation gratuite de fraude ou de falsification de résultats formulée contre l’ISIE, de manière explicite ou implicite, sera examinée juridiquement et référée au ministère public pour diffusion de fausses informations et attribution de faits illégaux à un agent public sans en apporter une preuve valide, conformément aux lois en vigueur » a menacé l’instance.
Dans son communiqué, l’ISIE a souligné avoir respecté scrupuleusement la législation en vigueur, notamment les articles 140 et 144 de la loi électorale, en s’assurant que l’intégralité des procès-verbaux de dépouillement soit rendue publique.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections a donné le président sortant, Kaïs Saïed, largement vainqueur de l’élection présidentielle du 6 octobre, avec un score de 90,69 %. Un taux qui le place très loin devant les deux autres candidats, notamment Ayachi Zammel, candidat emprisonné par le régime, qui n’obtiendrait selon les résultats préliminaires que 7,35 % des voix.
Le scrutin a toutefois été boudé par plus des deux tiers des électeurs. Seuls 28,8 % des 9,7 millions d’électeurs se sont déplacés aux urnes, bien loin des 45 % de taux de participation enregistré lors de la précédente élection, en 2019.