En conflit avec l’opérateur turc TAV qui gère l’aéroport d’Enfidha, les travailleurs en grève ont été accusés d’avoir lancé des « dégage » aux touristes. L’URT dément et affirme qu’il s’agit de fausses infos pour dénigrer le militantisme. L’URT a riposté à ces « fausses infos » en accueillant les touristes avec des fleurs.
« Le personnel de l’aéroport d’Enfidha, en grève de trois jours depuis le 14 avril en cours, n’a pas levé le slogan “dégage” contre les touristes”, a souligné dimanche Kacem Zemni, secrétaire général de l’Union régionale du travail à Sousse (URT).
Dans une déclaration à l’agence TAP, le responsable syndical a affirmé que contrairement aux informations diffusées sur les réseaux sociaux selon lesquelles les employés en grève ont levé le slogan ” Dégage “, les grévistes ont accueilli les touristes avec les fleurs.
“Les employés n’ont pas levé le slogan ” Dégage “. Il s’agit d’une information erronée visant à porter atteinte au militantisme des travailleurs à l’aéroport d’Enfidha qui observent une grève de trois jours (14,15 et 16 avril 2017) pour revendiquer la mise en œuvre des accords signés précédemment entre le syndicat de base et la direction générale de la société TAV qui exploite l’aéroport “, a-t-il précisé.
Selon le communiqué de l’URT Sousse publié dimanche, en réponse aux informations diffusées sur les réseaux sociaux dans ce sens, l’investisseur turc n’a pas respecté ses engagements envers les travailleurs et a refusé toutes les tentatives de réconciliation en vue d’instaurer un climat de tension et bénéficier d’avantages supplémentaires de la part de l’Etat.
La même source indique que la TAV adopte un système salarial non conforme aux lois tunisiennes et attribue des salaires inférieurs au SMIG. De son côté, la TAV avait annoncé samedi dans un communiqué qu’elle a appliqué toutes les dispositions de l’accord conclu avec la partie syndicale en 2013.
La TAV ajoute que les deux parties sont parvenues à un accord de principe sur les augmentations salariales au titre de l’année 2017 et ce, à partir de janvier de la même année en attendant d’en fixer le taux avec le syndicat, qui selon la même source, a refusé de poursuivre le dialogue et a déclenché une grève.
TAP