La bourse de Tunis a salué lundi la victoire à la première élection présidentielle démocratique en Tunisie de Béji Caïd Essebsi, affichant des hauts jamais atteints depuis 2012.
Pour la première fois depuis septembre 2012, l’indice Tunindex de la bourse de Tunis a dépassé la barre des 5100 points, en enregistrant 5153,91 points à 13 heures lundi, deux heures avant les résultats du second tour de l’élection présidentielle, qui ont proclamé M. Caïd Essebsi vainqueur de cette élection devant Moncef Merzouki. Le président de l’association des intermédiaires en bourse (AIB) Adel Grar a estimé que « le marché financier n’a pas d’orientation politique, sauf que la réussite de la Tunisie dans l’achèvement de la phase de transition et la mise en place des principales instances constitutionnelles a impacté le rythme général de la bourse ». Pour lui, »le marché s’est inscrit à la hausse depuis la semaine dernière, ce qui s’est traduit notamment par le niveau des transactions, dont la moyenne a dépassé 8 millions de dinars, en plus de l’optimisme affiché par les investisseurs en raison de la clarification de la visibilité politique dans le pays ».
6 millions de dinars de transactions
A 13 heures, le volume des transactions s’est établi à 6 millions de dinars après l’échange de plus d’un million de titres, selon des données du site électronique de la bourse de Tunis. Vendredi en clôture, le Tunindex avait terminé en hausse de 0,60% à 5 110,99 points. L’indice a ramené sa performance depuis le début de l’année à 16,65%. L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a proclamé BCE vainqueur du second tour de l’élection présidentielle avec 55,68 % des suffrages exprimés, contre 44,32% à son adversaire et président sortant Mohamed Moncef Marzouki, soit un écart de plus de 11 points. BCE a recueilli 1.731.529 voix, contre 1.378.513 voix Mohamed Moncef Marzouki sur le total des 3.110.048 suffrages exprimés, alors que le nombre de bulletins nuls et de votes blancs se sont élevés respectivement à 50.585 et 28.755. La bonne tenue de ce second tour et l’élection du chef de Nida Tounes »sont de nature à donner plus de visibilité politique pour les investisseurs, nationaux et étrangers », estime t-on lundi dans les milieux d’affaires à Tunis.