En Tunisie, le ministère de la Justice a annoncé une série de mesures pour criminaliser les contenus jugés immoraux sur les réseaux sociaux. Une décision qui a suscité l’inquiétude des défenseurs des droits humains, mais qui a, selon certains, rassuré les parents face à ce qu’ils appellent « la dérive observée sur les réseaux sociaux et qui touche de plus en plus les plus jeunes ».
En effet, le ministère a indiqué dans un communiqué rendu public dimanche que la ministre de la justice a ordonné au parquet d’engager des actions juridiques contre toute personne utilisant des plateformes comme TikTok et Instagram pour diffuser « des contenus inappropriés ».
Mais cette décision divise l’opinion publique tunisienne. Si certains estiment que cette décision est justifiée et qu’il faut sévir fermement, d’autres considèrent que les peines de prison ne sont pas la solution pour lutter contre un phénomène dont le caractère négatif est discutable. Les défenseurs des droits de l’Homme s’inquiètent pour la liberté d’expression.
Selon le ministère, de plus en plus de contenus sur les réseaux sociaux vont à l’encontre des valeurs morales et des normes sociales. Ces publications, qui incluent des images et des vidéos au caractère indécent, sont jugées susceptibles d’influencer négativement le comportement des jeunes.
« Le ministère s’inquiète de l’impact de ces plateformes, où de nombreux jeunes sont exposés à des messages et des comportements perçus comme nocifs pour leur développement et leur intégration dans la société », ajoute le communiqué.