« Nous appelons aujourd’hui la communauté internationale, à soutenir la transition en Tunisie et plus précisément à soutenir une feuille de route qui serait élaborée et conduite par la Tunisie; feuille de route qui identifierait clairement les acteurs impliqués et les montants à mobiliser », peut-on lire dans le document.
Un collectif d’économistes tunisiens et européens lancent un appel pour une mobilisation internationale en faveur de la Tunisie. Regroupés au sein de sept ONG, à savoir ; le Cercle Kheireddine, le Cercle des Economistes français, la Fondation Prospective & Innovation, l’Association des Tunisiens des Grandes Ecoles, l’Association pour la Recherche sur la Transition Démocratique, l’Initiative pour le Développement Economique et Social et Tunisian American Young Professionals, ils comptent organiser une première rencontre de présentation de l’appel le jeudi 15 septembre 2016 à Paris.
« Nous appelons aujourd’hui la communauté internationale, à soutenir la transition en Tunisie et plus précisément à soutenir une feuille de route qui serait élaborée et conduite par la Tunisie; feuille de route qui identifierait clairement les acteurs impliqués et les montants à mobiliser », peut-on lire dans le document.
20 milliards d’euros sur cinq ans
Après avoir rappelé le contexte difficile de la transition démocratique engagée par la Tunisie depuis 2011, les signataires de l’Appel, exhortent la communauté internationale à mettre en œuvre un programme de soutien international doté de 20 milliards d’euros sur cinq ans. En sus d’une « déclaration claire sur les modalités de mobilisation et de coordination entre les différentes institutions financières (FMI, Banque mondiale, BERD, BEI, BAD et BID) afin qu’elles puissent contribuer de manière optimale à la croissance et à la restructuration de l’économie tunisienne, un engagement, à titre individuel, des pays européens d’appuyer l’obtention pour la Tunisie du statut de partenaire associé de l’Union européenne avec un plein accès aux fonds structurels européens .
« La Tunisie serait ainsi définitivement engagée dans un processus de transition historique avec son volet politique de construction d’une démocratie moderniste et son volet économique et social basé sur un plan de développement ambitieux », écrivent-ils, avant d’inviter la communauté internationale « dans son ensemble » à se mobiliser « rapidement pour contribuer à la réussite de ce processus dans le cadre d’un authentique partenariat qui aura des répercussions internes et externes importantes, en favorisant une transition démocratique allant dans le sens de l’ouverture et de la modernité et conduisant à plus de prospérité pour la Tunisie et pour la région euroméditerranéenne ».