Le Conseil des Ministres présidé par le chef de l’Etat, en cette fin février, aura superbement occulté le volet politique. Notamment en passant sous silence l’évènement phare du week-end.
En effet, vendredi passé, des milliers d’Algériens sont redescendus dans la rue, à Alger et plusieurs wilayas, pour relancer le « Hirak », après un an d’interruption des manifestations hebdomadaires à cause du Covid-19.
Les manifestants étaient aussi nombreux que lundi 22 février, quand des milliers de personnes avaient défilé à l’occasion du deuxième anniversaire du Hirak. Des rassemblements étaient également en cours dans les plus grandes villes du pays, notamment à Bejaïa, Oran, Constantine et plusieurs autres wilayas.
Pour Mustapha Mazouzi, Journaliste et activiste politique, qui est revenu sur le dernier Conseil des ministres dont l’objet annoncé était d’ordre économique et social, « le peuple n’est pas sorti vendredi pour dire qu’il n’a plus de pain….». Mazouzi, qui s’est exprimé sur le plateau d’El Hayat TV, s’est étonné de voir les plus hautes autorités du pays frappées par tant de cécité politique.
Mazouzi qui reconnaît la pertinence des résolutions prises par le conseil des ministres, aurait néanmoins souhaité « des décisions choc ! »
Rapplons que le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé, ce dimanche, au siège de la Présidence de la République, la réunion périodique du Conseil des ministres.
Plusieurs résolutions ont été adoptées à l’issue de cette réunion, notamment celle concernant le foncier industriel. M. Abdelmadjid Tebboune a ainsi ordonné la récupération de toutes les assiettes foncières attribuées mais non exploitées à ce jour.
D’autres résolutions ont également adoptées pour d’autres secteurs comme l’agriculture, la pêche, le maritime, le tourisme ou la culture. Un point d’orgue a été mis sur l’encouragement de l’investissement et la lutte contre la bureaucratie.