(Xinhua) — Le constructeur chinois de poids lourds Shacman a inauguré mardi une toute première usine d’assemblage en Algérie, dans le cadre d’une joint-venture avec son partenaire algérien, le groupe Mazouz-Trade (GM-Trade).
L’inauguration a eu lieu dans l’usine d’assemblage de la province de Sétif (400 km au sud-est d’Alger), en présence de Yuan Hongming, PDG du groupe Shaanxi Automobile Holding et du PDG du groupe Mazouz, Ahmed Mazouz.
L’usine d’assemblage de Shacman devrait produire annuellement jusqu’à 3.000 camions poids lourds conformes aux normes internationales. Ces modèles de dernière génération seront destinés aussi bien au marché local qu’à l’étranger.
A cet égard, GM-Trade a signé des contrats avec des opérateurs étrangers en Tunisie, en Egypte et au Mali, où les camions Shacman assemblés en Algérie seront exportés.
Dans son discours inaugural, M. Yuan a déclaré: « Je crois qu’une telle usine accélérera le développement de l’industrie automobile en Algérie, car nous allons former plus de personnels et créer plus d’emplois localement ».
Il a ajouté que « Shacman considérait l’Algérie comme son marché le plus stratégique à l’échelle mondiale, puisque 40.000 poids lourds y ont été vendus à travers le pays depuis 2007, soit 80% de part de marché des camions en Algérie ».
Pour sa part, Ahmed Mazouz, PDG du groupe éponyme, a souligné que « cette usine d’assemblage avait été créée grâce aux encouragements du gouvernement algérien à l’adresse des opérateurs locaux pour contribuer à diversifier l’économie nationale. Nous nous sommes donc mis en association avec Shacman pour établir une joint-venture pour assembler des camions dans notre pays ».
M. Mazouz a précisé que cette »toute première usine de montage créera 8.000 emplois, dont 1.600 directs », ajoutant que l’usine produirait 3.000 unités par an.
Il a également souligné que « l’objectif principal de cette usine était de transférer la technologie afin que nous puissions produire le premier camion fabriqué en Algérie ».
Le gouvernement algérien a insisté ces dernières années sur le renforcement de l’industrie automobile afin de diversifier l’économie nationale, laquelle est quasi-totalement dépendante des revenus des hydrocarbures, réduisant ainsi le coût exorbitant des importations des véhicules qui a atteint en 2014 le chiffre de 7,5 milliards de dollars.
Dans ce cadre, le gouvernement a attribué des licences d’exploitation pour plusieurs marques de voitures étrangères, leur permettant d’installer des usines d’assemblage avec des partenaires locaux.