Le début de cette nouvelle année, marqué par le froid mordant de l’hiver, n’a pas freiné le flux des migrants algériens empruntant des voies irrégulières. Des hommes et des femmes, animés par le désespoir, continuent de risquer leur vie pour traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune. Hélas, en cette première semaine de 2025, la Grande Bleue a déjà rejeté plusieurs corps sans vie sur ses rivages.
Selon le lanceur d’alerte espagnol Francisco José Clemente Martín, plus de 130 Algériens, hommes et femmes confondus, ont été secourus ces derniers jours. Cependant, une centaine d’autres restent portés disparus, toujours selon la même source. Les vagues de la Méditerranée ont rejeté sur les côtes des corps sans vie, des embarcations endommagées, ainsi que des vêtements et des sacs à dos, témoins silencieux de ces tragédies.
Chaque embarcation raconte une histoire tragique, et cette semaine, l’Algérie a été particulièrement bouleversée par le drame d’une mère et de ses quatre enfants, tous emportés par les flots. Le désastre donne à l’année 2025 un début sombre et tragique. La dame et ses quatre enfants – trois garçons et une fille – ont perdu la vie en mer, au large de Mostaganem. Le père, seul survivant, lutte actuellement pour sa vie, plongé dans un coma profond.
Selon les données de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, la situation des harragas algériens en 2024 est particulièrement préoccupante. L’ONG rapporte que beaucoup d’embarcations ont totalement disparu, entraînant la perte de tous leurs passagers. Ces tragédies sont souvent qualifiées de « naufrages invisibles », car elles laissent peu ou pas de traces.