Le syndicaliste tunisien Ridha Tlili sera mardi à Alger pour « comprendre » pourquoi le secrétaire général de l’UGTA a accusé l’UGTT de comploter contre l’Algérie.
Le syndicaliste tunisien Ridha Tlili, professeur universitaire de l’histoire de la pensée politique et directeur de la revue Notes Géopolitiques, a déclaré hier à Maghreb Emergent qu’il effectuera un déplacement à Alger après-demain mardi pour discuter avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) des propos accusateurs tenus sur par son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, au sujet de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Pour rappel, le 3 mars dernier, Abdelmadjid Sidi Saïd avait accusé publiquement l’UGTT de travailler pour le compte de la Confédération internationale syndicale (CIS) dans le but de « provoquer un printemps arabe en Algérie », et ce, à travers le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Ce dernier syndicat a intégré l’été dernier la CIS au moment où l’UGTA était, elle, écartée de son instance exécutive pour n’avoir pas tenu de congrès depuis des années.
Le secrétaire général de l’UGTA avait accusé nommément Mustapha Tlili, syndicaliste de l’UGTT et secrétaire exécutif de la Confédération syndicale arabe (CSI-Ar) de comploter contre l’Algérie à travers la SNAPAP.
L’UGTT a déjà exprimé son « incompréhension » devant ces accusations par la voix d’un de ses dirigeants, Sami Tahri, dans le journal Echorouk. Sami Tahri a rejeté ces accusations en déclarant : « Nous, à l’UGTT, nous refusons d’exporter la révolution n’importe où ailleurs, car chaque pays à ses particularités, et l’UGTT est plus soucieuse de l’Algérie que Sidi Saïd. »
Ridha Tlili, nous a déclaré qu’il n’était pas informé des tenants et des aboutissants de ces déclarations mais qu’il a décidé de voyager en Algérie aussitôt qu’il les a apprises. Fils d’Ahmed Tlili, l’un des fondateurs de l’UGTT, il ne manque par une occasion de rappeler l’attachement à l’Algérie de son père, qui a milité dans le soutien au FLN lors de la guerre de libération nationale.