L’usine de médicaments spécialisée en oncologie est un investissement qui va de 20 à 25 millions d’euros et qui permettra de créer 150 emplois directs.
Après avoir signé un accord pour la création d’une société mixte algéro-française, le 7 décembre 2017 à Paris, lors de la réunion à Matignon du Haut Comité Intergouvernemental algéro-français, et conformément à la règle 49/51 régissant l’investissement étranger en Algérie, le laboratoire pharmaceutique Ipsen, qui a déjà un bureau de liaison en Algérie et Isly Holding, une société d’investissement locale ont organisé aujourd’hui, au Centre International des Conférences à Alger, une cérémonie pour le lancement officiel de la première usine en Afrique pour de fabrication d’un médicament en oncologie. Cette usine va produire DECAPEPTYL® 3,75mg et 11,25mg pour le marché algérien.
Décapeptyl® est une formulation injectable d’un décapeptide principalement utilisée pour le traitement du cancer localisé à haut risque, localement avancé ou métastatique de la prostate. Par la suite, des indications complémentaires ont inclus le traitement des fibromes utérins (tumeur bénigne des tissus musculaires de l’utérus), de l’endométriose (prolifération du tissu endométrial en dehors de la cavité utérine du stade I au stade IV), ainsi que le traitement de la puberté précoce centrale et de l’infertilité féminine. Ipsen et Isly vont également produire des formes peptidiques à action prolongée avec des procédés spécifiques et complexes.
A cette occasion, M. Adlane Soudani, Directeur Général d’Ipsen Pharma en Algérie s’est dit très content « de lancer ce programme d’investissement en Algérie pour la fabrication de médicaments complexes destinés à traiter des pathologies graves répondant ainsi à de forts besoins médicaux des patients algériens. » De son côté, M. Lyes Boudiaf, fondateur et Président d’Isly Holding a indiqué que « ce partenariat est une nouvelle étape confirmant le développement des activités d’Isly Holding, dans la continuité de mes activités depuis plusieurs années dans différents secteurs liés à l’industrie ». M. Boudiaf a surtout insisté sur sa détermination « à contribuer à répondre aux attentes des autorités algériennes relatives au développement de l’industrie locale ».
Pour rappel, cette usine de médicaments spécialisée en oncologie est un investissement qui va de 20 à 25 millions d’euros et qui permettra de créer 150 emplois directs. Elle couvrira, selon ses promoteurs, la totalité de la demande locale et dégagera un excédent à l’exportation destiné à l’Afrique subsaharienne.