Un nouveau décret et un cahier des charges sont en cours de finalisation pour encadrer l’industrie de l’électroménager en Algérie.
C’est ce qu’annonce le ministère de l’Industrie et des mines qui rappelle l’impérieux choix de la diversification économique, et le soutien aux industries de l’électroménager.
Cette annonce est faite dans le sillage d’une opération d’assainissement de la filière électroménager et de l’électronique. « Dans le cadre de la préservation des emplois et la sauvegarde de l’activité liée aux industries de montage et aux collections CKD SKD en vue d’assurer la continuité de l’approvisionnement du marché en produits électroménagers et électroniques et conformément à la mise en œuvre des dispositions du décret exécutif n° 2000-74 du 2 avril 2000 qui régit cette activité, le Ministère de l’Industrie et des Mines a procédé à l’installation d’un nouveau Comité d’Evaluation Technique fin juillet 2019 pour examiner les demandes d’avis technique des opérateurs pour l’assainissement de cette activité dans le respect du cadre réglementaire», est-il en effet précisé.
Le comité installé au cours de cet été a ainsi examiné vingt-et-une demandes d’avis technique représentant dix-sept sociétés de montage. Cet examen a tenu compte d’un facteur déterminant, à savoir le taux d’intégration industrielle. En tout, 70 produits ont fait l’objet de 14 décisions consacrant le régime douanier applicable aux collections dites CKD, alors que 33 produits ont fait l’objet d’un rejet pour absence ou insuffisance d’intégration ou d’insertion des composants électroniques après des années d’activités.
« Ces dossiers seront réexaminés après le complément d’information sollicité par le comité pour une équité dans le traitement des opérateurs activant dans cette branche », est-il néanmoins signalé. Le comité d’évaluation qui est déjà à pied d’œuvre poursuivra ses travaux afin de répondre à l’ensemble des demandes des opérateurs.
Le nouveau cahier des charges annoncé, permettra aux entreprises activant dans le secteur de l’électroménager d’avoir de nouvelles perspectives. Il permettra également de mettre davantage de rigueur dans l’obligation d’intégration et son corollaire, le développement de la sous-traitance. L’activité regroupe plus de 70 opérateurs avec 20.000 emplois directs et quelques 60.000 emplois indirects.