Dans un scénario que peu osaient espérer, la France a évité de justesse le raz-de-marée de l’extrême droite lors des élections législatives de ce dimanche. Le Nouveau Front populaire (NFP), coalition de gauche, est arrivé en tête, infligeant un revers cuisant au Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen.
Ce résultat, véritable coup de théâtre politique, est accueilli comme un immense soulagement par tous ceux qui redoutaient les conséquences d’une politique d’extrême droite au pouvoir. Les estimations donnent au NFP entre 172 et 215 sièges, loin devant le RN qui, malgré une progression, n’obtient que 120 à 152 députés.
« Notre peuple a clairement écarté la solution du pire », s’est félicité Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de la gauche. Cette victoire inattendue est le fruit d’une mobilisation sans précédent des électeurs, avec une participation de 67%, la plus élevée depuis 1997.
Le « front républicain », cette alliance de circonstance entre forces de gauche et macronistes, semble avoir joué un rôle décisif. Plus de 200 désistements en faveur des candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite ont permis d’endiguer la vague RN qui menaçait de submerger l’Assemblée nationale.
Pour des millions de Français – immigrés, minorités, défenseurs des droits sociaux et de l’État providence – ce résultat représente une bouffée d’oxygène. Les politiques anti-immigration, la remise en cause des acquis sociaux et le durcissement sécuritaire promis par le RN sont, pour l’heure, écartés.
Cependant, l’absence de majorité absolue pour gouverner laisse planer une incertitude sur l’avenir politique du pays. Les tractations pour former un gouvernement s’annoncent complexes, mais l’essentiel est préservé : la France a évité le basculement vers l’extrême droite que beaucoup redoutaient.